Résumé :
« Réunis dans une chambre d'hôpital à Hobart en Tasmanie, Anna et ses deux frères veillent leur mère, Francie, récemment victime d'une hémorragie cérébrale. Dehors, les incendies font rage, et, tandis que le monde se meurt, la fratrie décide de maintenir la vieille femme en vie - contre sa volonté et l'avis des docteurs. Alors que commence pour Francie un long calvaire médical, sa fille Anna est touchée par un étrange phénomène : des parties de son corps s'effacent. Un doigt tout d'abord, puis quelques mois plus tard un genou... Étonnamment, Anna ne ressent ni douleur ni gêne, et personne ne semble remarquer le mal qui l'affecte. Se pourrait-il que sa propre "extinction" passe inaperçue, voire qu'elle suscite l'indifférence ?Sommes-nous encore capables d'aimer, de renouer avec les êtres et les choses qui nous entourent et de vivre avec la beauté ? Face à la disparition accélérée du vivant, Richard Flanagan livre une réponse singulière et poignante dans cette fable écologique où stupeur et espoir s'entremêlent. Une ode à la splendeur éphémère du monde. »
Extrait :
« Elle avait appris que les gens étaient spectaculairement inattentifs, croyant voir la même personne alors qu'elle disparaissait sous leurs yeux. Eux-mêmes se dissolvaient peu à peu et pourtant personne ne semblait s'en apercevoir. Plus les choses changeaient et plus les gens fixaient leurs écrans, vivant ailleurs, le monde réel n'étant plus désormais que le simulacre du monde sur leurs écrans, et leur existence l'ombre de leur vie en ligne. Plus les gens étaient nombreux à disparaître plus il s'affirmaient sur Internet comme par une équation ou un transfert grotesques. »
La difficulté que les gens ont à laisser partir les personnes aimées, le fait de vouloir décider à leur place de leur propre vie (ici, acharnement pour garder en vie une mère qui désire mourir) et cela pour leur confort personnel, pour ne pas culpabiliser, par peur de se retrouver seuls, par peur de la mort, etc.
Le fait aussi que les gens vivent de plus en plus dans la virtualité, et du coup oublient la beauté du monde, oublient de regarder l'extérieur, oublient le sens premier de la vie et surtout oublient les personnes qui les entourent.
Ce livre suscite beaucoup de questionnements, les gens paraissent inhumains dans leurs réactions, mais c'est pourtant leur côté humain qui les fait agir ainsi (c'est mon avis), et puis il y a une part de poésie dans le récit que j'apprécie aussi.
Merci Françoise pour la présentation de ce livre, pas sûr que j'aimerais....
RépondreSupprimerOui, connaissant un peu tes goûts, je ne pense pas qu'il te plairait, gitantroubadour (sourire)
SupprimerBelle journée à toi (grise chez moi et pluvieuse, mais cela fait du bien)
Le titre est attirant, il y a un sacré message dans cet ouvrage, mais je ne sais pas si j'arriverais à lire ce genre de livre ;-)
RépondreSupprimerToi, tu l'as donc lu ? qu'est-ce qui a le plus résonné en toi ?
Bonne journée, Françoise!
Oui, je l'ai lu, bien sûr.
SupprimerCe qui a le plus résonné en moi ? Merci de me poser cette question, Ambre.
Déjà le fait de vouloir à tout prix retenir les personnes que l'on aime (ici, acharnement pour garder en vie une mère qui désire partir) et cela pour son confort personnel, pour ne pas culpabiliser, pour ne pas se retrouver seule, donc une part d'égoïsme, un peu le reflet de notre société
Le fait aussi que les gens vivent de plus en plus dans la virtualité, et du coup oublient la beauté du monde et quel dommage...
Ce livre suscite beaucoup de questionnements, les gens semblent inhumains mais c'est pourtant leur côté humain qui les fait agir ainsi, et puis il y a une part de poésie dans le récit que j'apprécie aussi.
Voilà (sourire). Bonne journée à toi aussi, Ambre.
Ambre, j'ai rajouté un paragraphe à mon billet, paragraphe tiré de ma réponse à ton commentaire. Merci ! (sourire)
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