lundi 6 septembre 2010

Je vais vous parler d'elle...

Je vais vous parler d'"elle"... Elle, c'est une jeune fille que j'ai appris à bien connaître, au fil des années...

Elle essaie d'être toujours avenante, gentille, souriante, même si parfois elle est contrariée et qu'elle sent la colère en elle ou les larmes monter. Elle sait très bien cacher ses émotions.
Même si elle est déçue par la réaction ou l'attitude de certaines personnes, elle leur trouve toujours des excuses. Elle trouve toujours des excuses à tout le monde, elle n'aime pas être fâchée, elle ne supporte pas.
En fait, sa peur principale est la peur de déplaire. Peur de déplaire, oui. Donc, elle va régulièrement dans le sens dans lequel les autres veulent qu'elle aille. Elle ne contredit que rarement, de peur qu'on ne l'aime plus si elle avait l'audace de le faire. C'est elle qui le dit. Et pourtant, elle en aurait des choses à dire...
Je commence à en avoir assez, tu sais ! m'a-t-elle dit l'autre jour, le coeur gros et au bord des larmes... parce qu'au fond d'elle, elle est en désaccord, et elle ne supporte plus d'être ainsi, elle ne supporte plus de ne pas oser, de toujours se taire...
Je lui dis qu'il faut qu'elle apprenne avant tout à être elle, qu'elle ne doit pas se laisser dominer par cette peur de déplaire. Si elle ne plaît pas à une personne, cela ne veut pas dire qu'elle déplaira à tout le monde. Non ! Et puis la vérité de l'autre n'est pas forcément la vérité de tous. Chacun a sa vérité, chacun peut penser différemment et les gens qu'on dit intelligents acceptent cette différence.
Ne dit-on pas que toute différence est enrichissante ? Alors...
Et puis, il faut qu'elle apprenne à dire non, lorsqu'elle a envie de le dire. Une fois qu'on a commencé, c'est même très agréable de savoir dire non, non à ce qu'on veut nous imposer, non à des idées non conformes à ce qu'on pense.
Elle a sûrement dû manquer de mots d'encouragements, de mots la complimentant sur ce qu'elle était, sur ce qu'elle faisait, et maintenant, elle a du mal avec cela. Elle se dévalorise toujours, elle n'ose pas entreprendre, elle a peur d'échouer. Et du coup, en effet, elle échoue ou bien elle n'arrive pas au bout de ce qu'elle a entrepris. Et c'est décourageant, à force...
Mais je vais l'entourer, je vais prendre soin d'elle*, je vais la prendre dans mes bras**, comme si j'étais sa mère... je vais la bercer doucement, tendrement... et lui dire des mots aimants... pour qu'elle prenne confiance en elle, pour qu'elle se sente aimée... et qu'elle ose enfin être "elle"...

*elle : cette jeune fille dont je vous parle, vous l'avez sans doute deviné, n'est autre que moi, il y a quelques (de nombreuses) années... mais il lui reste encore du chemin à parcourir... et je vais l'aider...
**Coumarine a fait un très beau billet à ce propos... -->Ici

11 commentaires:

  1. je la connais bien cette personne, et elle ne doit pas avoir peur de déplaire, car elle a de très grandes qualités et elle ne déplait pas du tout; elle est douce, gentille, et elle sait être à l'écoute des autres (ce qui est très rare de nos jours). je ne comprends pas qu'elle ait peur de ne pas réussir, car je suis en admiration sur ce qu'elle sait faire, entre autres de belles photos, de beaux poèmes très touchants, et sa culture... Je suis très étonnée de ses interrogations, car elle ose entreprendre d'autres activités, aller vers de nouvelles personnes, ce que je ne suis pas capable de faire. Alors peut être que je ne la connais pas vraiment, au fond... A méditer - grosses bises et bonne nuit - GIGI

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  2. Bonsoir mon amie Gigi ! :-)
    Tu sais, lorsque j'étais une jeune fille, j'étais cette jeune fille que je viens de décrire. J'ai pris de l'assurance, bien sûr, et heureusement, mais n'empêche, il m'en manque encore pour réaliser des choses qui me tiennent à coeur, pour aller de l'avant, pour me lancer dans de nouveaux projets. Mais tu vois, comme je l'ai écrit, je vais prendre soin de cette jeune fille qui est encore en moi et qui a encore besoin d'être un peu soutenue (sourire).
    Est-ce qu'on connaît vraiment à fond ses ami(e)s ? Je ne pense pas. On ne se connaît déjà pas entièrement soi-même, alors...
    En tous cas, un gros merci pour tes mots qui me touchent, et qui me font du bien.
    Grosses bises à toi aussi, et bonne nuit.
    A mercredi ;-)

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  3. coucou FRANCOISE

    Je suis admirative du recul que tu peux avoir sur toi-même, car ce n'est pas facile a faire et encore moins a dire.
    l'avantage avec le temps qui passe c'est que l'on peut toujours corriger ce qui nous empêche de vivre pleinement.
    Moi je n'utilise pas les même mots que toi, mais j'arrive au même résultat.

    quand je me parle, je me dis

    " ma pauvre fille ...heureusement que tu prends de l'âge!... quesque tu pouvais être conne a vingt ans"
    Je me disais cela a 22ans, en souvenir de mes 20 ans...

    puis à 32 ans, en souvenir de mes 30 ans,
    et a 42 ans... etc...

    Bref, nous ne sommes pas parfait à la naissance, sinon à quoi ça servirait de vivre si on savait tout d'avance.

    Tu es aussi adorable que tes blogs ;-)

    Bisous FRANCOISE

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  4. Bonjour françoise,

    oh, combien je connais une jeune fille qui ... , il y a aussi des jeunes gens qui .... et parfois ceux-là croient s'en sortir en écrasant les autres. Alors quand les deux se rencontrent, les dégats sont multipliés.

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  5. Bonjour, Françoise.

    Un dialogue très interessant entre toi et toi...

    Bonne journée.
    Je t'embrasse.

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  6. Je crois que cette jeune fille, elle a une jumelle...
    C'est coumarine
    Suis très touchée par tes mots d'aujourd'hui...TRES!

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  7. @Merci Marie de te raconter toi aussi, ainsi (sourire).
    Oui, en prenant de l'âge, nous nous rendons compte combien nous avons changé, et ce qu'il reste encore à changer. Nous sommes peut-être aussi plus lucides.
    Bel après-midi à toi, Marie. Gros bisous.

    @Oui, Nicole, certains pensent qu'en écrasant, ou dévalorisant les autres, ils sont dans la vérité. Ils pensent avoir en eux une confiance inébranlable, alors que c'est souvent le contraire, c'est souvent eux qui sont le plus mal dans leur peau. Quand on est sûr de soi, quand on est bien dans sa peau, on n'a pas besoin d'écraser les autres pour le démontrer. Mais en effet, en agissant ainsi, ils peuvent faire beaucoup de mal autour d'eux.
    Merci de ta visite, Nicole.

    @Oui, Herbert, entre moi et moi. On peut se dire ainsi beaucoup de choses en se parlant à soi-même.
    Belle journée à toi aussi.
    Je t'embrasse.

    @Oui, Coumarine, depuis que j'ai lu ton livre, je sais que tu peux comprendre ces ressentis dont je parle.
    Nous avons beaucoup de points communs toutes deux.
    Je t'embrasse bien fort.

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  8. Alors parle lui aussi de moi, dis lui qu'elle n'est pas seule, que ces maux sont les miens et que je la comprends.

    je t'embrasse très fort!

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  9. Oui, Barbara, je lui parlerai de toi...
    mais je crois bien qu'elle le sait déjà ;-)

    Je t'embrasse très fort moi aussi.

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  10. mince alors ! Je découvre ce blog...
    Je ne connaissais que « un coeur qui bat »

    Oui je sais, je suis un imbécile qui aurait pu réaliser que tu avais d'autres blogs... !

    en tout cas, cela me plaît bien ton désir de continuer de prendre soin de « la jeune fille »...

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  11. Eh bien, je suis ravie que tu aies trouvé le chemin de ce blog, Alain :-)

    Merci de ta visite et de tes mots.
    Douce nuit à toi.

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Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

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