J'avais dit que je vous reparlerai du livre d'Alain Rohand (ou AlainX). Mais pour cela, quoi de mieux que de déposer des mots écrits par lui, des mots qui m'ont parlé, des mots qui m'ont intriguée, des mots qui m'ont touchée, des mots que j'ai envie de partager avec vous.
Au fil des jours, je mettrai d'autres extraits tirés du livre d'Alain, extraits abordant des sujets différents, donc méritant chacun son billet.
Ce soir, un extrait de : « Intimité, distance et proximité » (p. 68)
« Mieux vaut parfois ne pas connaître ce que pense vraiment celui que je côtoie régulièrement, celui dont je me suis fait une opinion, réelle ou fausse, mais qu'importe c'est à celle-là que je tiens et il ne saurait être question que j'en change. Il est bien rare que l'on accepte de modifier l'image que l'on s'est faite de l'autre, si ce n'est sur quelques points de détail sans intérêt... Combien de fois ne dit-on pas : "toi, je te connais", alors qu'il n'en est rien... Qui voit l'écorce ne connaît pas le coeur de l'arbre.
Combien de gens dans la vie ont pu confier à des inconnus de passage des problématiques intimes prégnantes, simplement parce qu'on leur a donné une oreille attentive, mais surtout par que l'on savait que ces confidences ne seraient pas l'origine d'une relation suivie et encore moins approfondie.
Pour livrer le plus intime de soi, il faut une distance relationnelle suffisante. Le paradoxe n'est qu'apparent. Mais le piège est certain de croire que montrer l'intime entraînera nécessairement une plus grande proximité. Ce n'est que dans l'amour intense qu'intimité et proximité peuvent se marier harmonieusement. Et l'amour intense n'est pas le quotidien... (...) »
-> 120 Pensées Plongeantes de
Alain Rohand.
En effet, Alain, il est parfois plus facile de se confier à un(e) inconnu(e) qu'à une personne très proche. Peut-être aussi parce que l'on ne veut pas inquiéter cette dernière, ou choquer, ou aussi décevoir. On a aussi peur de ne plus être aimé(e) en dévoilant ainsi une partie de soi jusqu'alors inconnue de l'autre.
Je pense aussi que l'on ne peut pas connaître l'autre entièrement, même la personne avec laquelle on vit, et je dirais presque que c'est souhaitable, que c'est mieux ainsi, il est important de garder une part de mystère, de préserver un jardin secret.
J'aime beaucoup tes mots : « Qui voit l'écorce ne connaît pas le coeur de l'arbre. »
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on est souvent "formaté" par nos parents, une certaine éducation et il est parfois difficile de s'en sortir si on veut être soi et non pas celui que l'on voudrait que l'on soit ! alors oui, qu'y a-t-il sous l'écorce ?
RépondreSupprimerJ'ai acheté son livre et il est arrivé il y a peu. Je me réjouis de le lire bientôt. Cet extrait m'en donne encore plus envie. Ce soir.
RépondreSupprimerIl est difficile de se confier à quelqu'un si on n'a pas une confiance absolue en soi, mais il se trouve que certains peuvent s'épancher plus facilement que d'autres, pour une raison ou une autre. Celui qui à l'écoute d'un proche ou d'un ami, n'a pas besoin d'aller loin pour vider son coeur, mais d'autres, quand ils n'ont personne à qui se confier, s'adresseront même aux arbres, à la nuit, aux astres, pour crier leur mal, leur désir. Dans tous les cas, l'être humain est tellement complexe , plein de tabous, et plein de préjugés, que chaque cas est un cas à part.
RépondreSupprimer"qui voit l'écorce ne voit pas le cœur de l'arbre...quoi de plus vrai...
RépondreSupprimerEt la nécessité d'une certaine distance pour livrer son intimité, cela me semble juste
C'est le propre des moyens de communication moderne, les amitiés réseaux sociaux et autres "chatts" de ci de là...Qui traduisent souvent une intense solitude. Bisous
RépondreSupprimerMerci à vous pour vos commentaires. Bonne soirée. Je vous embrasse.
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