mardi 5 février 2013

Tu es un incapable !

Il ne faudrait jamais dire et répéter à quelqu'un (encore moins à un enfant) qu'il est un incapable, car alors le doute s'insinue dans son esprit et il se persuade alors qu'il est en effet un incapable (puisqu'on lui dit). Le doute s'installe, et il est très difficile alors de le déloger. Avec le doute vient s'installer la peur et parfois aussi la déprime. Ces phrases tournent en boucle dans les pauvres têtes : "Je ne serai jamais capable de, je suis trop nul(le), je ne ferai jamais rien de ma vie, etc." On peut briser un espoir ainsi, briser une vie. D'ailleurs, j'ai connu un homme, très proche, que son supérieur (odieux) a "assassiné" par de tels propos, cet homme ne s'en est jamais relevé...

Mais il arrive, et heureusement, que l'on rencontre sur son chemin quelqu'un qui nous apprend à avoir confiance en nous, qui nous fait confiance, qui trouve les mots justes pour nous redonner la foi en nous. Cette personne peut être un prof, un ami, un psy, n'importe qui, peu importe, mais elle nous aidera à croire en nous, à croire en nos possibilités, et à surmonter ainsi cette peur qui nous paralyse et qui nous empêche d'agir et surtout de VIVRE ! Il faudrait se répéter quotidiennement cette phrase : "Chacun de nous est un génie et est capable de !..." (sourire)
.

20 commentaires:

  1. Malheureusement, cela commence souvent à l'école. Et ce sport de minable est souvent pratiqué par ceux qui devraient nous en protéger ! J'ai le souvenir d'instituteurs, de professeurs qui avaient cette triste habitude pour motiver leurs élèves en difficulté. Au panthéon de la bêtise, ces enseignants n'ont pas attendu l'age de la retraite pour mériter leurs palmes académiques...
    Bonne journée Françoise :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai connu aussi cela, Philippe, des professeurs qui, au lieu de t'aider, de te soutenir, t'enfonçaient encore davantage, et tu perdais complètement le peu de confiance que tu possédais. Quel manque de psychologie, certains ! :-(
      Bonne soirée à toi, Philippe. Bises de chez moi. :-)

      Supprimer
  2. c'est bien LE truc à ne jamais dire à un enfant.
    déjà, dire TU ES... (nul, méchant,...) c'est ce qui va le plus les marquer car ils intègrent ça comme étant une vérité sur leur personne et non sur leurs actes.
    j'ai connu le "tu aurais pu faire mieux", c'est pas mal aussi... ça se veut encourageant mais en fait ça dénigre, c'est jamais assez bien.
    bonne journée françoise, des bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, il faut faire très attention à ce que l'on dit aux enfants, car on les enferme dans des rôles dont ils auront beaucoup de mal à se débarrasser. Nous le savons bien, car nous traînons nous aussi encore des mots assassins qui nous ont blessés à un moment de notre vie.
      Merci pour ton commentaire, Célesthyne. Belle soirée à toi, et gros bisous.

      Supprimer
  3. C’est ce que l’on nomme les strokes en communication ou plus simplement les signes de reconnaissance au nombre de 4.
    Celui que tu évoques dans le titre « tu es un incapable » est à bannir, c’est l’inconditionnel négatif qui vise la personne. Au profit du conditionnel négatif qui lui évoque le « faire », l’acte sans viser la personne.
    L’inconditionnel positif est à manier avec précaution, il flatte l’égo (exemple et sourire : « tu es un génie ! »).
    Reste le conditionnel positif (exemple et re-sourire : « Ta note est excellente »)
    Mais peut-être ai-je déjà évoqué tout cela dans un autre commentaire et dans ce cas tu éviteras (re re- sourire) le « il radote ».
    Mais une chose est sûre, chacun de nous a besoin de signes de reconnaissances.
    Bises et bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. sourire... Si tu radotes, Louis-Paul, alors je radote aussi, car il me semble bien avoir déjà évoqué ce sujet sur un (ou même deux) précédent billet :-)
      Je trouve ton analyse très intéressante, en tous cas, et je ne me rappelle pas l'avoir déjà lue ! :-) Je t'en remercie donc, Louis-Paul.
      Et je te souhaite une belle soirée, et une douce nuit. Je t'embrasse.

      Supprimer
  4. Je suis entièrement d'accord avec toi !!!
    J'ai eu la chance d'avoir des parents encourageants, qui m'ont toujours dit que j'étais capable de faire ce que je voulais !!! Quelle richesse pour l'avenir....
    J'essaie aussi d'être toujours encourageante et admirative des "petits" exploits de mon étoile ;-)
    BIZZZ Lolo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, tu as eu de la chance, Laure, tes parents étaient des parents intelligents, et ils t'ont donné cette chance d'oser avancer, sans douter de toi et de tes capacités. C'est bien.
      Je ne doute pas que tu encourages ta petite puce (sourire).
      Gros bisous à toi, Laure, et aussi à la petite étoile.

      Supprimer
  5. je crois que nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie "tu n'en es pas capable" et osons nous l'avouer à notre tour nous avons prononcer ces mots sans prêter attention aux conséquences...
    mais qu'ils sont bons ces petits signes de reconnaissance quand l'autre à confiance en nos capacités.
    (pour toi en souriant en réponse à mon billet, sans être corsetée par ce" tu n'es pas capable !!!)

    bises et bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison, Elisanne, nous l'avons tous entendu, et nous l'avons sûrement dit, nous aussi, en effet, sans prêter attention aux conséquences que ces mots pouvaient avoir. Mais c'était avant de réaliser les incidences que ces mots pouvaient avoir sur la personne, ou l'enfant, concerné(e). Maintenant, nous sommes très vigilants ! :-)
      Je suis allée lire la réponse chez toi, ce n'était pourtant pas corsé (corset) ! (rire)
      Bonne soirée à toi, Elisanne. Je t'embrasse bien fort.

      Supprimer
  6. ce n'est pas aider un enfant de lui dire cela bien au contraire, il vaut mieux dire, tu peux mieux faire et surtout lui donner les moyens de le faire mieux. C'est une phrase assassine qui n'apporte aucun soutien, aucune solution !
    Une bonne soirée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Kath, aucun soutien, aucune solution, c'est au contraire lui enfoncer la tête sous l'eau ! alors qu'il aurait tant besoin qu'on l'aide à la relever cette tête...
      Une bonne soirée à toi aussi :-)

      Supprimer
  7. J'ai été cassée, mais je ne le savais pas, je n'en avais pas encore pris conscience, alors ... j'ai cassé à mon tour.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cela se produit aussi, NIcole, jusqu'au jour où l'on prend conscience, et que l'on décide de mettre un terme à ce cycle. Il n'est jamais trop tard. A mon avis...
      Bonne soirée à toi, et douce nuit.

      Supprimer
  8. Oui, c'est assassin, un tel;propos mais comme tu le dis, heureusement parfois des anges veillent et on rencontre des êtres qui nous font confiance et on peut réparer ce qui a été démoli. Même si on a reproduit sans le savoir cette pédagogie noire sur nos enfants à notre tour pensant bien faire, il n'est jamais trop tard pour faire machine arrière et leur expliquer qu'on s'est lourdement trompé. le seul message qui soit profitable à un individu c'est: " fais-toi confiance" . Chaque être à en lui des ressources et nous sommes tous capables...
    merci pour ce billet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Helenablue, et bienvenue chez moi
      Oui, se faire confiance, faire confiance en l'autre, en ses ressources, c'est si important, car on risque sinon de traîner des doutes, des hésitations toute sa vie, et parfois même de passer à côté de sa vie.
      C'est moi qui te remercie de ta visite, Helenablue.
      Bel après-midi à toi.

      Supprimer
  9. La confiance en soi est à mon avis la base de tout. ce genre de "petites" phrases assassines fait en effet d'énormes dégâts. Et je trouve pour ma part que reconstruire sa confiance est très difficile. Mais pas impossible, non!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Sarah, il n'est pas toujours facile de regagner cette confiance en soi, il faut parfois du temps, mais on y arrive, oui ! :-)
      Merci de ta visite, et belle soirée à toi.

      Supprimer
  10. Merci pour m'avoir refilé le lien à cette news...
    Vu l'âge de la news personne ne me lira excepté toi, peut-être...
    Alors une confidence : dès enfant, mon entourage était un ramassis d'assassin : la gardienne qui m'a élevé, les instituteurs à l'école, les éducateurs dans les foyers pour enfants, et enfin le conjoint de la gardienne quelques années après mes internements...
    Non pas que j'accuse la planète et rejette la responsabilité sur les autres...
    Enfant on me disait "tu es un fils de p..." "ton père était un pochtron" "tu es un caractériel irrécupérable", "un oiseau de malheur"... etc...
    Ces mots s'incrustent pour toujours dans l'âme... L'enfant fait ce qu'il peut avec ca...
    Encore aujourd'hui, (la cinquantaine) je me retourne dans mes rêves et me demande toujours "quand cela cessera t-il ?"
    Bon, je ne suis pas à plaindre, il y a et il y a eu bien pire que mon cas...
    Mais tu sais quoi ? Je n'ai pas eu le courage de devenir parent à mon tour... C'est peut-être mieux ainsi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi, Gilles, d'être venu jusque là et surtout de ta confidence.
      Oui, ces mots assassins nous enferment dans un rôle qui n'est pas le nôtre et il est bien difficile d'en sortir. L"incapable" dont je parle dans ce billet était mon père, nommé ainsi par son supérieur hiérarchique. Il a d'ailleurs préféré descendre d'un échelon pour ne plus avoir à faire à lui, mais le mal était fait, il en a fait une dépression et ne s'en est pas relevé, il nous a quittés à 59 ans, laissant une femme et ses trois jeunes enfants.
      Les mots que l'on t'a adressés t'ont fait prendre ce choix, Gilles, ne pas devenir parent à ton tour. Je ne sais pas si c'est peut-être mieux ainsi, mais c'est ce que tu as senti le mieux pour toi, et peut-être pour eux, alors c'est sûrement le bon car c'est ton choix.
      Cela cessera lorsque tu te diras que ce ne sont que les mots des autres, et que tu n'es pas celui dont ils parlent, toi seul peux en sortir, oublier leurs mots, car ce n'était que leurs mots et pas la réalité. Il ne faut jamais oublier cela, les mots des autres sont leur vérité, mais pas la vérité. Mais je sais que ce n'est pas évident car l'âme est marquée à jamais.
      Je te souhaite une belle journée, Gilles. Je t'embrasse.

      Supprimer

Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

PS : Si vous avez des difficultés à poster un commentaire ou si celui-ci n'apparaît pas, vous pouvez me l'adresser par mail (voir mon profil) et je le publierai en votre nom. Merci.