dimanche 25 août 2019

La salle de bal

Ma dernière lecture : La salle de bal de Anna Hope.
Trois mots : Passionnant, inquiétant, bouleversant !

Résumé
« Lors de l'hiver 1911, l'asile d'aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l'enfance. Si elle espère d'abord être rapidement libérée, elle finit par s'habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l'intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un "mélancolique irlandais". Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. A la tête de l'orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l'eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d'esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John. Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse. »

Extraits
« Elle n’avait personne pour prendre sa défense ici, nul être pour se faire son écho, rien pour expliquer qui elle était ou aurait pu être. »

« Elle sentit alors une puissance monter. Le même sentiment qu'elle avait eu à la filature, sauf qu'à présent il prenait racine, lui redressait l'échine. Il faisait noir, elle était seule, mais son sang circulait : elle était vivante. Elle allait l'étudier, cet endroit, cet asile. Se cacher au plus profond d'elle-même. Faire mine d'être sage. Et ensuite elle s'évaderait. Pour de bon cette fois. D'une manière à laquelle ils ne s'attendraient pas. Et elle ne reviendrait jamais. »

« Etre sage. Elle savait ce que c'était. elle le savait depuis toute petite. Etre sage c'était survivre. (...) Avoir la nausée parce qu'on était lâche de ne rien faire de plus. (...) Mais être sage c'était seulement l'extérieur. L'intérieur était différent. C'était quelque chose qu'ils ne connaîtraient jamais. »

« Il allait à Londres. Il allait dans un lieu que l'avenir adorait (...). L'avenir venait malgré tout : chaque tour de roues du train l'affirmait. Inexorable. Quoi qu'il fût advenu, l'avenir venait malgré tout, toujours. Et quoi qu'il fût advenu, Charles le savait, cet avenir était net, immaculé, prêt à être taillé. Tout ce dont on a besoin dans la vie, c'est un couteau bien aiguisé. »

4 commentaires:

Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

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