Le mois de novembre s'écoule, et chaque jour me ramène un an en arrière, et m'emmène aussi à cette date si douloureuse: le 30 novembre, jour où mon frère est parti.
Bien sûr, la douleur est moins vive. Bien sûr, je m'habitue à son absence. C'est ce qui est terrible, d'ailleurs. Lorsque l'événement surgit, on croit que l'on ne va pas arriver à s'en relever. Et puis, les jours passent, les semaines, les mois, et l'on se rend compte que, malgré tout, ce que l'on pensait impensable, inconcevable, est en train de faire partie du domaine de l'acceptable... Et cela me fait repenser à cette citation de Hanif Kureishi: Les émotions insoutenables s'émoussent avec le temps, c'est entre autres ce qu'elles ont d'insoutenable.
Je pense à mon frère tous les jours, tous les soirs, sa présence me manque, mais j'ai accepté qu'il ne soit plus là, je ne suis plus en colère. Je regarde des photos de lui, des vidéos de lui, je ressens une grande tristesse, mais j'accepte sa disparition. La vie a repris le dessus. J'ai ma famille, je suis entourée, je ne suis pas seule.
Mais ce soir, je pense à elle. Je pense à elle qui n'arrive pas à combler ce vide. Je pense à elle qui n'a plus son épaule, ni ses mots pour la consoler. Qui donc, mieux que lui, pourrait la consoler, puisque c'est son absence à lui qu'elle pleure. Je pense à elle qui se retrouve bien seule, dans cette grande maison silencieuse. Je pense à elle que les amis délaissent, parfois, malgré leurs promesses.
Ce soir, je pense à elle et à sa peine...
Je ne vais pas dire que je partage ta peine, puisqu'elle est impartageable. Mais je peux dire que je la comprends, que je l'entends et en imagine la béance.
RépondreSupprimerOui, le temps rend l'absence supportable, acceptable. Et heureusement d'ailleurs : la sérénité provient de l'acceptation de ce qui est et qu'on ne peut changer.
Quant à la solitude... elle renvoie brutalement à une réalité un temps oubliée : elle peut survenir à chaque instant et rien ne pourra jamais nous prémunir de ce risque. Surtout pas l'amour...
Je te souhaite une belle journée
ces jours seront sans doute plus difficiles pour toi
RépondreSupprimerUn anniversaire est un moment où l'on repense avec bcp d'acuité à celui ou celle qui n'est plus.
Et là je lis que tu t'inquiètes plus de "elle"
Je ne sais s'il pleut par chez toi... chez nous, oui, beaucoup!
c'est l'automne pluvieux...
Il est des mots qui expriment très justement les ressentis, ces mots qui expriment des maux... Qui me remuent et là, je viens d'en lire, je comprends et ça me donne envie de poser un petit commentaire... Pour dire peut-être simplement qu'on ne se connaît pas mais que je ne suis pas indifférente...
RépondreSupprimerCOUCOU FRANÇOISE
RépondreSupprimerJe lis " le mois de novembre s'écoule" et je dis "j'ai hâte pour toi qu'il s'écroule!"
Certes, en décembre les choses n'auront pas changé, mais cette maudite date sera passée.
Je suis de tout cœur avec toi, et je te fais pleins de gros bisous
une petite pensée pour "elle" que je ne connais pas, mais je sais ,depuis peu, que certains s'éloignent quand nous sommes en deuil... comme s'ils avaient peur que ce soit contagieux.
Re gros bisous "ma tite" FRANÇOISE
FRANÇOISE
RépondreSupprimerJe reviens faire un tour par ici
ben oui tu sais " que c'est ton blog à moi " depuis avril, depuis que j'y suis venue pour la première fois ;-)
je relis aussi tes coms.
Pierre écrit
" Je ne vais pas dire que je partage ta peine, puisqu'elle est impartageable."
Oui PIERRE a raison.
Je rajouterai " même si on partage ta peine, elle restera entière " mais on la partage quand même !!!
je te souhaite une douce nuit FRANÇOISE
- Oui, l'acceptation est la seule condition pour arriver à la sérénité, je suis d'accord avec toi, Pierre. Que ce soit dans n'importe quel domaine ou situation. Mais parfois, il faudra du temps pour accepter, surtout lorsque tu vivais avec cette personne, et que ta vie s'en trouve complètement bouleversée.
RépondreSupprimerLa solitude, cela dépend de l'histoire de chacun. Mais je comprends ce que tu veux dire, Pierre.
Belle fin de soirée à toi.
- Oui, Coumarine, et sincèrement, j'ai hâte que ce mois de novembre se termine.
Oui, ces jours, je m'inquiète de "elle".
De la pluie, chez toi? Non, chez moi, il a fait assez beau cette semaine dernière. Juste quelques gouttes cet après-midi, mais à peine.
Belle fin de dimanche à toi, Coumarine.
Je t'embrasse.
- Merci à toi, Rêvanescence (quel joli pseudo) pour ton commentaire. C'est très gentil à toi.
- Merci pour tes mots, petite Marie. Tu as été touchée, toi aussi, très récemment, et je sais que tu comprends, et que tu peux partager cette peine.
Vas vite te reposer, tu as travaillé, tu dois être fatiguée.
Je te fais de gros bisous.