Syrien d’origine, je suis arrivé en France il y a trente ans. Durant ma jeunesse j’ai suivi une formation aux beaux-arts de Damas, spécialité sculpture, mais j’ai toujours dessiné. Durant vingt-quatre ans, la Syrie a été victime de coups d’État et de deux guerres. J’ai assisté à de nombreuses scènes de violence. Pour protester contre les abus, j’ai réalisé des portraits peu élogieux des dictateurs. Je suis arrivé en France, pays des droits de l’Homme, de la démocratie, mais, choqué, j’ai rencontré des SDF sur les trottoirs de la capitale. J’ai alors croqué le portrait de ces gens à terre pour m’exprimer, pour témoigner des souffrances et des douleurs de l’Homme. Depuis, la critique du pouvoir est toujours présente dans mes œuvres.
Pouvez-vous présenter cette nouvelle exposition ?
C’est une réunion de plusieurs œuvres illustrant les types de la société, la politique. Sculptures, dessins et peintures qui ont un lien entre elles, dénoncer une forme d’hypocrisie de la société, une sorte de manipulation, une manière d’enlever le masque, en quelque sorte une critique à la portée universelle. Je montre des hommes à terre, violentés, contraints, désorientés, mais aussi des militaires médaillés à l’arrogance certaine et un monde de moutons. Des dessins de carcasses, des moutons terriblement humains, bêtes destinées à la boucherie ou semblables à des prisonniers, des moutons figés dans notre imaginaire collectif. Le tout réalisé avec des fusains, des bronzes, résines polyester et peintures acryliques. »
(Source : Le Progrès Rhône).
Je vous invite à aller regarder cette vidéo très bien faite commentée par Jean-Jacques Lerrant, journaliste et critique d'art, ainsi que par Maher Al Baroudi lui-même qui explique la signification de plusieurs de ses oeuvres. C'est très intéressant.
« Maher Al Baroudi : Un combat pour la dignité de l'homme »
Très sombre mais très fort !
RépondreSupprimerUne oeuvre fascinante.
Merci pour ce partage.
¸¸.•*¨*• ☆
Merci à toi, Célestine, d'avoir pris le temps de le découvrir.
SupprimerBisous, et une belle fin de semaine.
Il a raison de dire,Maher El Baroudi: On est tous quelque part, des moutons...de Panurge! Très expressives ses sculptures, même tristes et sombres, elles portent et interpellent. Merci Françoise de nous faire découvrir ce grand et courageux artiste.
RépondreSupprimerOui, il a raison de le dire.
SupprimerMerci à toi, Bizak !
Des œuvres torturées et très sombres comme ce monde là!
RépondreSupprimerHélas, Alezandro ! :-(
SupprimerJe découvre cet artiste et son oeuvre engagée grâce à toi, merci Françoise. Bises
RépondreSupprimerMerci à toi, Philippe ! :-)
SupprimerBises, et une belle fin de semaine.
Superbe Françoise, merci, je découvre !
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Merci à toi, Noëlle !
SupprimerJe t'embrasse aussi.
Merci pour la découverte de cet artiste et de son oeuvre.
RépondreSupprimerNous sommes tous des moutons, quoique nous fassions, la preuve, le site Facebook "Je ne suis plus un Mouton" n'est qu'une communauté de pensée...
C'est vrai, Alain, nous sommes vraiment tous des moutons. Je ne connais pas la page de Facebook dont tu parles. Je vais aller voir... :-)
SupprimerBonne soirée et merci de ta visite.
Merci pour cela, je ne connaissais pas cet artiste, beaucoup de souffrance dans son art, mais l'art peut il naître du bonheur ? Bisous
RépondreSupprimerC'est vrai que le malheur inspire davantage les artistes. Le bonheur est-il donc moins inspirant ?
SupprimerBisous Lison.