« C'était fatiguant, cette faculté à tout sentir, tout ressentir. A se laisser pénétrer par une intonation de voix, une remarque ironique, un haussement de sourcils. Elle ne parvenait pas à mettre de barrières entre les gens et elle. Elle se disait, cette fois, je vais essayer, je vais sortir armée, casquée, cuirassée, je ne laisserai personne me donner un coup de canif. Mais ça ne marchait jamais... Un rien l'égratignait ou la rendait heureuse. Un rien l'abattait ou soulevait en elle une vague d'espoir et de chaleur. Je suis un immense buvard, se dit-elle pour s'encourager à sourire. A rire d'elle et de sa sentimentalité. Un immense buvard plein de taches. » (K. Pancol)
J'étais ainsi plus jeune, exactement comme l'héroïne de Katherine Pancol. Que de souffrances et de mal être à cause de cela ! Je me rends compte maintenant que je ne suis plus le buvard que j'ai pu être et j'en suis heureuse. Je sais qui je suis et les mots des autres sont leurs mots, ils ne sont pas moi. C'est important à comprendre et je l'ai compris. Ne pas se laisser toucher par les mots des autres, car c'est leur histoire à eux qu'ils projettent sur nous. Cela ne veut pas dire que je suis devenue indifférente aux maux des autres, pas du tout. J'ai toujours la même sensibilité et le même amour pour les gens, mais j'ai appris à me protéger.
Et vous, comment êtes-vous ? Comment étiez-vous ? Un immense buvard aussi ? Racontez-moi moi, cela m'intéresse...
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J'étais cet immense buvard. je le suis encore mais autrement: j'ai pris de la distance et je me suis isolée d'autrui ce qui me protège d'eux et...va savoir...les protège de moi aussi ? Je me plais à le dire... Mais j'ai appris à dire "STOP j'en ai marre de t'écouter", aussi brutalement à autrui que j'étais obligée d'écouter et qui ne voulait pas m'entendre. Que c'est difficile la relation... Bisous
RépondreSupprimerMerci pour ton témoignage, Lison. Je ne sais pas encore dire "STOP !" lorsque la personne qui est en face de moi parle, parle, parle d'elle, et ne tient pas compte de ce que je dis, moi. Mais ça viendra... ou pas... ;-)
SupprimerBelle fin de journée, Lison. Gros bisous.
oui Françoise, moi aussi j'étais et suis encore une hyper sensible
RépondreSupprimerCela veut dire une profonde richesse intérieure, mais aussi une aptitude à ressentir intensément... et donc à souffrir. Garder la juste distance, voilà la bonne attitude, qui s'acquiert au fil du temps
Oui, Coumarine, arriver à trouver la juste distance, je crois que c'est important.
SupprimerBonne soirée. Je t'embrasse.
"En groupe en ligue en procession
RépondreSupprimerEn bannière en slip en veston
Il est temps que je le confesse
A pied à cheval et en voiture
Avec des gros des petits des durs
Je suis de ceux qui manifestent
Avec leurs gueules de travers
Leurs fins de mois qui sonnent clair
Les uns me trouvent tous les vices
Avec leur teint calamiteux
Leurs fins de mois qui sonnent creux
D'autres trouvent que c'est justice..."
"Je suis de ceux que l'on fait taire
SupprimerAu nom des libertés dans l'air
Une sorte d'amoraliste
Le fossoyeur de nos affaires
Le Déroulède de l'arrière
Le plus complet des défaitistes
L'empêcheur de tuer en rond
Perdant avec satisfaction
Vingt ans de guerres colonialistes
La petite voix qui dit non
Dès qu'on lui pose une question
Quand elle vient d'un parachutiste
En groupe en ligue en procession
Depuis deux cents générations
Si j'ai souvent commis des fautes
Qu'on me donne tort ou raison
De grèves en révolutions
Je n'ai fait que penser aux autres
Pareil à tous ces compagnons
Qui de Charonne à la Nation
En ont vu défiler parole
Des pèlerines et des bâtons
Sans jamais rater l'occasion
De se faire casser la gueule
En groupe en ligue en procession
Et puis tout seul à l'occasion
J'en ferai la preuve par quatre
S'il m'arrive Marie-Jésus
D'en avoir vraiment plein le cul
Je continuerai de me battre
On peut me dire sans rémission
Qu'en groupe en ligue en procession
On a l'intelligence bête
Je n'ai qu'une consolation
C'est qu'on peut être seul et con
Et que dans ce cas on le reste" ...
Bonjour Françoise,
RépondreSupprimerJuste un petit mot "tiens je me reconnais" et être ainsi n'est pas toujours évident.
Bonne et douce journée, bisous !
Bonsoir Floralie
SupprimerApparemment, nous sommes nombreu(x)ses à être ainsi...
Une bonne et douce soirée à toi. Gros bisous.
Je crains de ne pas avoir fait autant de progrès que toi et d'être toujours cette femme buvard. J'avais écrit sir mon blog une poésie qui avait ce titre et j'essaierai de la retrouver. Amicales bises.
RépondreSupprimerAmicales bises à toi aussi, Ariaga.
SupprimerJe l'ai retrouvée en me cherchant moi même sur Google !) et ce sera ma contribution ... voici le lien http://ariaga.hautetfort.com/archive/2010/10/13/la-femme-buvard.html
RépondreSupprimerJe suis allée te lire, Ariaga, mais je n'ai pas pu te laisser de commentaires.
SupprimerMerci pour ta contribution. Belle fin de journée à toi.
Coucou Françoise <3
RépondreSupprimerJe suis sensible et réceptive et il est vrai que c'est souvent à moi qu'on se confie, même des personnes que je connais pas !
Il y a quelques années, j'ai pris conscience de cela et j'ai essayer de garder mon énergie un peu pour moi ;-)
Et tout dernièrement, à la lecture de "Passeur de vies" de Jacques Salomé où à un passage il parlait de responsabilité et j'ai enfin compris que j'ai énormément pris des responsabilités qui ne m'appartenaient pas et là, comme un gros ouf de soulagement ! Tout devenait plus léger ;-)
Voilà, comme tu vois, je me soigne <3
Je t'embrasse très fort :-*
Claude
Coucou Claude
SupprimerSi les gens se confient à toi, c'est sûrement que tu sais bien les écouter, mais il faut en effet garder de l'énergie pour soi et savoir prendre de la distance.
Je t'embrasse très fort moi aussi, Claude.
J'ai essayé... Et quelques fautes de temps, je ne devrais pas écrire aussi tard :-))
RépondreSupprimerDouce nuit <3
Ce n'est pas grave, Claude. :-)
SupprimerUne douce soirée à toi, et de gros bisous.
Savoir écouter mais rester soi même!
RépondreSupprimerOui, c'est exactement cela, Alezandro, rester soi-même !
SupprimerBelle fin de journée.
Oui, ce n'est pas de la sentimentalité...mais de l'hypersensibilité...
RépondreSupprimerje vois très bien ce que c'est ... ;-)
Mon expérience est que, paradoxalement, la personne hypersensible,
parce qu'elle est obligée, au bout d'un moment, de se protéger...
peut apparaître comme "insensible"...!
Bises amicales.
C'est vrai ce que tu dis, La Licorne. Et pourtant, il est bien légitime de vouloir se protéger, c'est indispensable même. Tant pis pour ce que pensent les autres, finalement.
SupprimerBises amicales à toi aussi, et une belle fin de journée.
« Je suis un immense buvard... » c'est déjà un joli titre et je note ! merci Françoise
RépondreSupprimer"j'ai appris à me protéger."on y arrive, un peu , avec les années...
Bisous, bonne soirée
Je crois, en effet, que les années passant, nous apprenons à nous protéger.
SupprimerBonne soirée à toi, Noëlle, gros bisous.
La vie est passée par là.
RépondreSupprimerJ'ai été comme toi.
On se protège forcément;
Quelquefois pour certains, je pense toujours que la vie est injuste.
Je ne sais pas prier, mais si je le savais, je le ferais.
Bon dimanche soir.
Merci pour ce joli commentaire, Pascal.
SupprimerBonne fin de journée, bisous.