Il y a nous et il y a nos pensées. Il y a le réel et il y a l'imaginaire. N'avez-vous pas remarqué que nos pensées nous font imaginer des choses qui n'existent même pas ? Nous croyons que c'est vrai alors que c'est faux. C'est notre esprit qui l'imagine. N'avez-vous pas remarqué également que nous prêtons aux gens des pensées qui ne leur appartiennent pas mais que nous créons, nous ? Un exemple : nous sommes invités chez un couple d'amis, nous arrivons chez eux, et nous trouvons qu'ils font la "gueule", qu'ils sont tendus, etc. Nous nous imaginons alors que nous ne sommes pas les bienvenus et qu'ils n'ont pas vraiment envie de nous recevoir, alors que c'est faux. En fait, ils viennent juste de se disputer, et cette tension est due à cette dispute et non pas à cause de notre présence. Nous sommes persuadés parfois que telle personne ne nous apprécie plus, on se pose des questions, on se demande ce qu'on a bien pu faire qui ait pu lui déplaire, alors qu'elle a tout simplement des soucis ou des tracasseries en cette période et qu'elle n'a pas forcément envie de nous en parler. Nous prêtons bien souvent des émotions, des sentiments aux autres qui sont complètement faux. Nous pensons à leur place. Nous nous faisons notre cinéma.
Les pensées à elles seules peuvent nous rendre malades. Nous nous créons bien souvent nos propres angoisses. Et le corps réagit aux pensées. Il suffit de se mettre à penser que l'on va se trouver mal pour qu'en effet l'on commence à avoir chaud, à avoir le coeur qui s'accélère, alors que la seconde d'avant, tout allait bien. Si quelqu'un nous dit : "Ça va ? Tu ne te sens pas bien, tu es tout pâle ?" pour qu'aussitôt, nous nous sentions très fatigués alors que tout allait si bien avant. Il suffit de penser que l'être aimé ne nous aime plus pour être infiniment malheureux alors qu'il s'agit juste d'une fatigue de sa part ou d'une contrariété due à un événement extérieur.
Que de soucis et de malentendus créés par nos seules pensées.
Marc Aurèle le dit très bien : "Notre vie est ce qu'en font nos pensées."
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Décidément Françoise, tu as le don d'écrire ce que je vis...enfin j'ai vécu ça il y a un mis, une douleur extrême, j'ai perdu par ma faute mon amie de 25 ans et je ne m'en reemt pas...elel avait vécu un très gros drame l'été dernier, je l'ai aidé tant que j'ai pu, mais peu à peu, j'ai ressenti une froideur que je ne lui connaissais pas, nous avions toujours été comme deux sœurs et je en supportai pas son éloignement . elle m'avait demandé du temps, je n'ai pas compris et j'ai mal interprété et mal réagi...en fait , n'ayant pas encore surmonté le drame, elle ne voulait plus personne pour l'instant, que la famille , ses sœurs, ce n'était pas contre moi...et le chagrin et le manque d'elle m'ont fait mal réagir, je suis entière et impulsive et j'ai été dure . elle m'a dit 'au revoir pour toujours" et je suis inconsolable, j'en suis tombée très malade ...alors ton texte me remue les tripes comme on dit !!! Mon côté Borderline avec cette foutue peur d'être abandonnée m'a fait prendre les devants...
RépondreSupprimerbien fait pour moi !
bisous Françoise !
Bonsoir Nanou
SupprimerOui, je comprends que tu sois toute chavirée. N'a-t-il pas moyen de lui faire comprendre que tu regrettes ta réaction ? Après tout, tout le monde a sa sensibilité propre, il faut juste apprendre à accepter celle des autres, même si elle est très différente de la nôtre. Ce n'est pas toujours facile, je sais.
J'espère que tu vas retrouver ton amie, Nanou.
Je t'embrasse fort.
C'est tellement vrai ce qui vous écrivez Françoise ...
RépondreSupprimerAvons-nous vraiment besoin de penser autant ? cf les 4 accords ...
et pour Nanou, le pardon existe ... rien n'est jamais "perdu " ;)
Douce soirée à vous =^.^=
Bonsoir Danielle
SupprimerOui, les 4 accords toltèques, un livre à lire et à relire, car on oublie vite, hélas !...
Non, rien n'est jamais perdu, j'en suis persuadée moi aussi.
Douce soirée à vous aussi, Danielle, et merci de votre visite. :-)
Oui, c'est vrai.. en même temps, on pourrait en faire un moteur caché surpuissant de notre cerveau, on pourrait décider de vivre en se battant, d'être heureux face à l'adversité, de lâcher prise etc.. en somme, nous avons ici un pouvoir total sur une richesse inestimable et nous n'en usons pas proprement ! :) Quant à l'imaginaire, c'est notre société qui l'a diabolisé.. Je suis en train de lire Cyrulnik, et il explique que puisque nous dormons un tiers de notre existence, nous ne devons pas négliger nos imaginaires, ils sont sans doute la réponse à notre moi profond, nos réels désirs. Bien écoutés et non moqués ou refoulés, ils peuvent apporter la clé de notre bien être, nous motiver. Moi, je conclurai par une phrase très connue de Sartre : "L'enfer, c'est les autres". Le jour où on s'en fiche, on lâche prise et on contrôle notre mental. Perso, à part pour une personne, je ne me suis jamais "imaginée" ce que pouvait penser l'autre d'où ma soi disant naiveté et candeur. Mais au delà de çà, spéculer sur ce que pense quelqu'un est le genre de discussion que je déteste entre amis car j'ai conscience que justement, on spécule. Quand j'ai un souci avec mon fils, on discute en osant braver les désaccords jusqu'à se comprendre mutuellement. Et habituée à travailler avec des gens en difficultés, j'ai appris à ne plus m'offusquer des tronches de travers, de toutes façons, prends le bus urbain le matin, il n'y a que çà, des tronches de travers :p :) Mais bon, ce que tu dis est Très Juste, je ne suis juste pas câblée comme les autres comme tu le sais :) bisous
RépondreSupprimerBonsoir Avalon, et merci pour ce riche commentaire.
Supprimer"Je ne suis pas câblée comme les autres". Tu as ta sensibilité propre, Avalon, et c'est ce qui fait que tu es Toi et personne d'autre, c'est ce qui fait ta richesse. Je sais, ce sont des mots un peu "bateaux", mais c'est ce que je pense vraiment de toi. Tu es une femme sincère et vraie, et si j'aime te lire, c'est peut-être bien que j'envie ta spontanéité et ta franchise, coûte que coûte. Tu dis ce que tu penses sans détours, et tu n'en as rien à faire de ce que peuvent penser les autres. Continue ! (sourire)
Bisous, et une bonne soirée.
"Je suis en train de lire Cyrulnik, et il explique que puisque nous dormons un tiers de notre existence, nous ne devons pas négliger nos imaginaires, ils sont sans doute la réponse à notre moi profond, nos réels désirs. Bien écoutés et non moqués ou refoulés, ils peuvent apporter la clé de notre bien être, nous motiver."
SupprimerOui, je le pense moi aussi, et c'est pour cela que je porte un intérêt tout particulier à mes rêves. :-)
Coucou Françoise
RépondreSupprimerNous réagissons ainsi parce que nous nous sentons coupables de ce qui arrive ou pas assez aimables ou manque de confiance...
Bien souvent notre ennemi, c'est nous !
Nous devrions essayer de penser autrement ;o)
Nous projetons nos angoisses, nos peurs...
Si nous étions plus indulgents avec nous, nous le serions sûrement avec les autres !
Bien souvent les incompréhensions viennent que les personnes ne parlent pas assez sincèrement et sans se juger, c'est difficile parce que nous n'avons pas les mêmes sensibilités !
Pour mon compte personnel, j'apprends à être moins entière, à prendre du recul, à abandonner mes belles idées "tout le monde est beau et gentil" ;o))
Ce n'est pas facile... Mais je m'aperçois, nous vivons avec le progrès, nous ne sommes pas en guerre et nous sommes de plus en plus malheureux...
Il nous faut réconcilier avec l'essentiel et non le superflu, notre essentiel et le chemin est long...
J'espère ne pas trop être hors sujet :((
J'ai gardé mon âme d'enfant et parfois cet enfant ne plaît pas toujours aux grands ; o)))
Je t'embrasse <3
Claude
Coucou Claude
SupprimerMais non, tu n'es pas hors sujet, et ce que tu dis est très juste. Je te remercie de t'être exprimée ainsi (sourire).
J'essaie, moi aussi, de garder mon âme d'enfant, et tant pis si cela ne plaît pas aux "grands" ! :-)
Je t'embrasse moi aussi. Belle fin de journée.
Bonjour Françoise !!! Je viens de lire ton billet et je le trouve fort intéressant ! Il arrive que l'on analyse mal le comportement des autres ... En fait il faut être patient et voir sur la durée !!!! Pour ta question sur mon blog j'habite à Ceyrat juste au-dessus de Clermont fd !!! La tour que tu vois et la tour de Montrognon (en ruine !) juste au dessus de Ceyrat ! Mon coin est magnifique ! J'ai vu que tu as d'autres blog que je vais aller visiter avec plaisir ! Bisous amicaux
RépondreSupprimerBonsoir Anne
SupprimerCeyrat est tout de même à presque 200 kms de chez moi. Le paysage est pourtant presque le même. Oui, ton coin a l'air magnifique. Quelle chance d'habiter une si belle région, n'est-ce pas ? :-)
Bon début de semaine. Bisous.