Synopsis et critique pris sur Télérama :
« Kate et Geoff Mercer vivent un bonheur tranquille depuis 45 ans. Alors qu'ils s'apprêtent à célébrer leur anniversaire de mariage avec des amis, Geoff reçoit une lettre de Suisse l'informant que le corps de son ancienne compagne a été retrouvé. Elle avait trouvé la mort dans les années 1960 alors qu'ils faisaient une excursion. Kate veut en savoir plus, mais pour Geoff, ce sont des souvenirs douloureux. Au fil des conversations, Kate s'aperçoit que son mari n'a jamais vraiment oublié cette femme et que celle-ci fut l'amour de sa vie. Désemparée, elle va de découvertes en découvertes alors que la date de la fête approche... »
« Tout se joue, pour paraphraser Nathalie Sarraute, sur un oui ou sur un non... Allongée, la nuit, dans le lit conjugal, Kate pose une question à son mari. Cette femme, disparue il y a un demi-siècle dans les glaces des Alpes et dont on vient de retrouver le corps, cette Katya dont il ne lui a jamais parlé, mais qui semble avoir eu une si grande place dans sa vie, l'aurait-il épousée, jadis, si elle n'était pas morte ?... Sans la moindre hésitation, comme une évidence, Geoff lui répond « Oui. » Et rien ne compte plus, soudain, pour Kate que ce oui. Tout s'écroule. Ce n'est pas vraiment de la jalousie, mais une brisure. Un brusque anéantissement. Comme si un virus, entré par effraction dans son organisme, détruisait à une vitesse folle toute sa mémoire, et les souvenirs qu'elle y avait soigneusement sauvegardés.
Elle tente de réagir. Dans quelques jours aura lieu cette fête — pour leurs quarante-cinq ans de mariage, quelle ironie ! — et il lui faut lancer des invitations, acheter des cadeaux. Elle essaie, donc, de se persuader que sa réaction était folle. Irraisonnée. Déraisonnable... D'ailleurs, la vie semble reprendre son cours. Un soir, elle danse avec Geoff au son de Smoke gets in your eyes et ils font même l'amour, comme avant. Mais le fantôme de cette rivale au prénom si semblable au sien ne la quitte plus. Elle s'interroge. Que d'hypocrisies, que d'impostures : elle se croyait l'élue, elle n'était que la doublure. Elle n'a servi à Geoff que de pansement, de remède contre ses doutes et ses angoisses. Elle hurle en silence. Comme l'héroïne d'Alberto Moravia (et de Jean-Luc Godard) qu'un détail insignifiant poussait au mépris, elle découvre la haine...
C'est un film discret et terrible où le réalisateur a l'intelligence de faire du troisième âge non pas une génération molle et assoupie, mais ardente et tourmentée. La sagesse ? Un attrape-nigaud, un leurre que le moindre déchirement efface. Plutôt doué (il avait détaillé la complexité d'une aventure gay dans Week-end), Andrew Haigh mise constamment sur la cruauté furtive. Il n'atteint pas tout à fait, hélas, la subtilité d'un Joseph Losey adaptant Harold Pinter, mais s'en approche. Charlotte Rampling (nommée à l'Oscar) et Tom Courtenay, eux, sont à l'aise dans cet univers chuchoté et menaçant. Leurs voix, leurs intonations et même leurs silences créent, à chaque instant, une ambiguïté toute musicale. (Pierre Murat) » (source : Télérama) .
Voila un film que j'ai prévu d'aller voir.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Charlotte Rampling.
Et je suppose que tu as beaucoup aimé cette projection ?
¸¸.•*¨*• ☆
Moi aussi, j'aime beaucoup Charlotte Rampling.
SupprimerTu supposes bien, Célestine, j'ai BEAUCOUP aimé cette projection ! :-)
Bonne soirée, bisous.
Tu me donnes vraiment envie d'aller le voir !
RépondreSupprimerAvant de lire et de cliquer sur la vidéo, j'ai cru voir Annie Girardot...
Ca doit être terrible, ces remises en question au bout de 45 ans.
Va le voir, Pastelle, tu ne seras pas déçue. Charlotte Rampling est une fois de plus remarquable dans ce rôle.
SupprimerOui, c'est terrible, terriblement douloureux.
Bonne soirée, et bon dimanche.
Je suis subjugué par cette histoire d'amour où le destin se joue comme une sonate,une symphonie, une simple fausse note et c'est la déchirure. Je t'embrasse Françoise
RépondreSupprimerUne fausse note, et c'est la déchirure... Oui, c'est bien cela, Bizak...
SupprimerJe t'embrasse moi aussi.
sur ces sépultures où mes proches reposent, sur aucune d'elles ne trouve place "regrets éternels". A quoi bon se torturer, la vie s'y emploie bien assez.
RépondreSupprimerBzzz... et bon dimanche.
C'est vrai, tu as raison, le bourdon.
SupprimerBonne fin d'après-midi, bises.
Triste ce film, mais réaliste car cela arrive hélas, parfois il vaut mieux ne pas savoir; belle et talentueuse interprète . TU as du te régaler. Bisous.
RépondreSupprimerOui, Marie, j'ai beaucoup aimé ce film.
SupprimerBisous, et belle fin de journée.
Excellent choix! Je l'ai vu il y a deux semaines et suis restée sous le charme. Alors que certains se sont plaints d'une "certaine lenteur où il ne se passe rien", justement il se passe des choses comme elles arrivent dans la vie, sans scenario ni musique inquiétante pour expliquer que quelque chose se prépare...
RépondreSupprimerLe thème touche au bouleversant dans la manière dont il est vécu, difficilement mais sans pathos ou grands gestes ou discours. C'est triste et en même temps... c'est la vie, rien de mal n'a été fait et pourtant le mal est entré...
"Rien de mal n'a été fait et pourtant le mal est entré...". Oui, Edmée, le mal est entré, détruisant la si belle harmonie qui semblait unir ces deux êtres. Il n'est pas toujours bon que le passé resurgisse, il peut réduire à néant 45 ans de bonheur.
SupprimerMerci pour ton commentaire. Bonne fin de journée.
Bonjour Françoise, et tu as bien fait de nous parler de ce film qui m'a l'air assez bouleversant . Quand on histoire ancienne et mal vécue s'insère dans une histoire d'amour ..çà peut basculer ..ou pas . j'aime beaucoup le charme énigmatique de Charlotte Rampling. J'irai surement voir ce long métrage. Merci à toi et bonne semaine !
RépondreSupprimerPS: si tu passes chez moi, je dévoile un deuxième extrait de mon dernier CD .
Va le voir, Jerry, je suis sûre que tu aimeras.
SupprimerOK, j'irai faire un tour chez toi.
Bonne fin d'après-midi, et merci de ta visite.
J'irai voir ce film ! Merci Françoise et bon week end !!
SupprimerBelle fin de semaine à toi, Jerry, et un bon week-end !
Supprimerun film comme je les aime, parce qu'il parle de la vie.
RépondreSupprimerBonne soirée.
Oui, El Linda, il parle de la vie.
SupprimerBonne soirée à toi aussi, bises.