mardi 20 octobre 2015

La tendresse par Alain Rohand

« J'aimerais faire fondre (définitivement si c'était possible...) les angles durs, les aspérités, les couteaux tranchants qui sont encore accrochés à ma peau et entravent une certaine fluidité relationnelle.
La tendresse est une sorte de sommet dans la manifestation la plus intense de l'amour. Je ne parle pas ici seulement des instants de tendresse que tout un chacun peut vivre à un moment ou un autre, mais plutôt d'un comportement à valeur permanente.
S'il y a bien une dernière chose que j'aimerais accomplir avant de disparaître c'est ce grandissement en amour juste. »
-> ​ 120 Pensées Plongeantes par​ Alain Rohand.

Je reviendrai vous parler de ce livre que je suis en train de lire avec délectation. Alain Rohand, un auteur à découvrir si vous ne le connaissez pas encore. Il a également écrit ​ Le passage se crée, bouleversant récit de vie.
Alain Rohand est un ami blogueur que certain(e)s connaissent mieux sous le nom de AlainX.



Je mets mon blog en pause durant quelques jours. A bientôt !

mercredi 14 octobre 2015

« Je suis un immense buvard... »

« C'était fatiguant, cette faculté à tout sentir, tout ressentir. A se laisser pénétrer par une intonation de voix, une remarque ironique, un haussement de sourcils. Elle ne parvenait pas à mettre de barrières entre les gens et elle. Elle se disait, cette fois, je vais essayer, je vais sortir armée, casquée, cuirassée, je ne laisserai personne me donner un coup de canif. Mais ça ne marchait jamais... Un rien l'égratignait ou la rendait heureuse. Un rien l'abattait ou soulevait en elle une vague d'espoir et de chaleur. Je suis un immense buvard, se dit-elle pour s'encourager à sourire. A rire d'elle et de sa sentimentalité. Un immense buvard plein de taches. » (K. Pancol)

J'étais ainsi plus jeune, exactement comme l'héroïne de Katherine Pancol. Que de souffrances et de mal être à cause de cela ! Je me rends compte maintenant que je ne suis plus le buvard que j'ai pu être et j'en suis heureuse. Je sais qui je suis et les mots des autres sont leurs mots, ils ne sont pas moi. C'est important à comprendre et je l'ai compris. Ne pas se laisser toucher par les mots des autres, car c'est leur histoire à eux qu'ils projettent sur nous. Cela ne veut pas dire que je suis devenue indifférente aux maux des autres, pas du tout. J'ai toujours la même sensibilité et le même amour pour les gens, mais j'ai appris à me protéger.

Et vous, comment êtes-vous ? Comment étiez-vous ? Un immense buvard aussi ? Racontez-moi moi, cela m'intéresse...
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samedi 10 octobre 2015

« La grande farce » - Leny Escudero

Une chanson magnifique, une interprétation poignante, un artiste que j'aimais beaucoup et qui nous a quittés hier.


Les paroles -> ici
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mardi 6 octobre 2015

Ecrire l'inconsolable...

Photo prise sur le net

« Ecrire l'inconsolable engendre une paix, comme une lampe qui tourne et propose ses ombres chinoises à l'enfant au bord de s'endormir. Quand je pense aux gens que j'aime et même à ceux que je n'aime pas, quand j'y pense vraiment, les bras m'en tombent. La vie s'approche de nous. Elle guette le moment favorable pour frapper puis, à chacun, elle lance : chante, maintenant. Vas-y, chante. Ecris. »
-> "La grande vie" - Christian Bobin

samedi 3 octobre 2015

« Cette vision m'a brisé le coeur »

Photo prise sur le net

« Dans un pré j'ai vu un agneau suivre sa mère au millimètre près. Il n'y avait aucune distance entre elle et lui. Il y en avait beaucoup moins qu'entre des amants de légende. Il venait de naître et n'avait qu'elle pour guide. Elle était ses yeux, son âme, son unique certitude sur la terre. Cette vision m'a brisé le coeur. L'air est entré par la brisure. »
-> "La grande vie" - Christian Bobin.

 

jeudi 1 octobre 2015

« La grande vie »

Aujourd'hui, je suis allée déjeuner avec une amie, une amie d'enfance. Bien que très différentes l'une de l'autre, de par notre personnalité, notre façon de vivre, d'aborder les événements de la vie, nous avons toujours autant de plaisir à nous retrouver, une sensibilité commune je pense. Nous ne rabâchons pas nos souvenirs d'enfance, nous sommes dans le présent et dans l'écoute mutuelle.

Après le déjeuner, nous avons circulé dans le rayon livres d'un magasin, une habitude que nous avons, aimant autant l'une que l'autre lire. J'ai acheté "La grande vie" de Christian Bobin. Sur l'une des premières pages, une phrase qui m'a parlé et qui m'a décidée à l'acheter : « Ceux qui nous sauvent de notre vie ne savent pas qu'ils nous sauvent. » Je vous en mettrai des extraits.

Un éclair vient de zébrer le ciel noir, en face. Le tonnerre a suivi. L'orage approche...
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