vendredi 29 mai 2015

mercredi 27 mai 2015

Histoire d'une femme libre

Un livre que j'ai aimé :
« Histoire d'une femme libre » - Françoise Giroud

Quatrième de couverture :
« Été 1960. Françoise Giroud vient de subir le plus grand échec de son existence : sa mort. De nombreux verrous bloquant la porte de sa chambre, une dose plus que létale de poison avalée, le téléphone débranché, elle avait tout prévu... sauf que deux solides gaillards iraient jusqu'à défoncer une cloison pour l'arracher à un coma déjà profond. Il lui faudra vivre.» Alix de Saint-André. Après sa tentative de suicide, Françoise Giroud écrivit Histoire d'une femme libre, récit autobiographique, dont Alix de Saint-André a retrouvé le manuscrit qu'on croyait détruit. On y retrouve la voix d'une femme d'exception, complexe, lucide, et formidablement courageuse. Au milieu d'une vie tourmentée, elle dresse à la pointe sèche le portrait des mondes et des hommes qu'elle a croisés

Extraits :

« Pour mesurer la place qu'un être humain occupe dans votre coeur et dans votre vie, il faut la mort ou l'absence. Encore celles-ci ne se superposent-elles pas forcément. Combien de gens vous deviennent précieux lorsqu'ils sont hors de votre vue, qui se décolorent lorsqu'ils reviennent... »

« Alors j'ai compris, d'un coup, ce que signifie "être seule". C'est ne plus avoir, auprès de soi, quelqu'un de qui se faire entendre sans parler. » (suite à la mort de sa mère)

« De toute façon, les autres vous voient à l'intérieur de leur système, comme il leur convient que vous soyez pour qu'eux-mêmes se voient beaux... »

« Je ne sais pas encore s'il est vrai que les perles meurent lorsque plus personne ne s'en pare. »
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lundi 18 mai 2015

Marie-Clotilde

La nuit dernière, j'ai rêvé à une ancienne petite amie d'école lorsque je me trouvais en classe de CM1 ou CM2, je ne sais plus. Elle s'appelait Marie-Clotilde. Elle avait été atteinte par le virus de la poliomyélite, et l'une de ses jambes, complètement paralysée, était appareillée, elle marchait avec des béquilles. Elle était très jolie, des cheveux noirs, et des yeux immenses, également noirs. Elle était la seule à avoir hérité des grands yeux noirs de sa mère. Ses deux frères et sa soeur aînés avaient hérité de la ressemblance et des yeux bleu clair de leur père. En début de semaine, l'une des élèves de la classe était désignée pour l'aider à porter son cartable et l'une de ses béquilles. La classe se situait au premier étage, elle devait se tenir avec sa main libre à la rampe pour descendre les escaliers. Nous étions fières car nous étions également cette semaine-là assise en classe à côté d'elle. Je ne l'ai jamais entendue se plaindre. Elle était une très bonne élève, et était souvent citée en exemple. Elle me fascinait et m'intimidait. Je pense souvent à elle, peut-être par rapport à mon petit-fils. Je me demande souvent ce qu'elle est devenue. J'ai bien sûr fait des recherches sur internet, mais je n'ai rien trouvé la concernant. La nuit dernière, donc, j'ai rêvé à elle. J'ai rêvé que par le plus pur des hasards, nous nous retrouvions, et que nous étions aussi heureuses l'une que l'autre de nous revoir. Elle n'était plus une petite fille, elle avait des années en plus elle aussi. Elle était toujours aussi belle et souriante. Elle ne semblait nullement gênée par son handicap. Un joli rêve comme je les aime.

Je me demande parfois ce que sont devenues des personnes autrefois rencontrées, avec lesquelles j'ai eu des relations d'amitié ou autres relations. Je me demande si nous aurions des choses à nous dire, si nous aurions du plaisir à nous retrouver. Je sais que pour certaines, ce serait oui. Pour d'autres, j'ai un doute. J'ai d'ailleurs retrouvé la trace d'une ancienne amie d'enfance, mais lorsque je lis ses billets (elle poste régulièrement sur un site de réseaux sociaux), je me dis que nous n'aurions sans doute pas grand chose à partager maintenant. Mais après tout, je n'en sais rien...

mercredi 13 mai 2015

« C'est fou comme on peut aimer un lieu ! »

« C'est fou comme on peut aimer un lieu !... » c'est la réflexion que je me suis faite en quittant le village de la Breure et ma petite maison bleue hier après-midi. Sans doute parce qu'il est chargé de tant de bons moments passés et partagés avec ma famille ; sans doute parce que c'est le seul endroit qu'il me reste où ont vécu pendant quelques temps, le temps des vacances, mes parents, mon frère, tous trois disparus, et qu'il y a encore dans la maison leur odeur, leurs empreintes, une partie d'eux. Mes parents avaient acheté en viager cette petite maison appartenant à une vieille tante et chaque année nous y passions nos vacances d'été en août. C'était toute une expédition, car mes parents n'avaient pas de voiture. Ils faisaient partir une malle par le train quelques jours avant, et nous prenions le train à notre tour quelques jours après. C'était l'aventure ! C'était la fête ! Pendant quelques années, je passais même tout le mois de juillet chez mon oncle, ma tante et mes cousins. C'était entre autres pour m'apprendre à manger de tout, j'étais très difficile et je mangeais très peu. Et le bon air allait peut-être contribuer, lui aussi, à me donner de l'appétit (j'habitais en ville, l'air n'était pas encore autant pollué qu'il ne l'est maintenant, mais c'était tout de même la ville). Je garde un souvenir merveilleux de ces mois de juillet, entourée de tous mes cousins (il étaient neuf), partageant les travaux de la ferme, mon oncle et ma tante étaient fermiers, les aidant autant qu'une petite fille de 10 ans peut le faire. De plus, j'ai toujours beaucoup aimé les animaux alors là, avec les vaches, moutons, chèvres, cochons, chiens, chats, j'étais aux anges ! (sourire)
La Breure, c'était et C'EST mon petit coin de paradis !... :-)

J'ai passé récemment quelques jours là-bas et je vous ai rapporté des photos. Si cela vous dit, cliquez ici pour aller les voir -> La Breure et ses alentours
 

Et puis, je veux remercier ceux et celles qui me lisent, ainsi que ceux et celles qui me laissent des commentaires, car je ne suis pas bien présente, quant à moi, en ce moment, sur mes blogs amis.
MERCI ! :-)
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jeudi 7 mai 2015

Voici ma nouvelle copine !...

Voici ma nouvelle copine !...
Cette petite merlette (surveillée tout de même de près par son merle) qui vient me regarder alors que je suis dans la verrière. Pas sauvage du tout la petite. Elle pose même ! Mais elle sait que je suis l'amie des oiseaux.
Et quelques autres photos faites ces jours derniers. Attention aux rapaces qui survolent nos têtes...

Cliquez sur les photos pour les agrandir, ce sera mieux.


mardi 5 mai 2015

« Faites donc attention quand vous cueillez une fleur »

Je suis en train de faire du tri dans mes archives et je viens de retrouver cette page que j'avais mise de côté (page prise sur le site de Julos Beaucarne) : « Faites donc attention quand vous cueillez une fleur. » Texte si joliment et poétiquement écrit par Julos. Le printemps est la saison des fleurs, alors lisez donc... ne vous en privez pas...

Cliquez sur la page pour l'agrandir.
« Ses roses la réclamaient à corps et à cri, elle ne pouvait plus rester dans son bureau du 9e étage d'un immeuble de la ville la plus proche de chez elle. Ses "roses" l'appelaient et lui envoyaient des bouffées de parfums télépathiques, elle prétexta une migraine et bondit dans sa voiture hybride.
Quand elle arriva chez elle, elle se précipita dans le jardin. Les roses criaient son nom à tue tête et l'entouraient de parfums variés car il y avait là des roses de toutes les variétés avec et y compris la variété particulière appelée "cuisse de nymphe émue". Tout à coup, elle ne sait pas comment cela a pu se faire, tout à coup, elle devint une rose elle-même.
Elle se sentait si bien comme ça, attachée à la terre et elle entendait monter la sève dans tous les pétales de son corps de rose, elle aspirait le soleil si fort, qu'il se pencha du haut du ciel et à ce moment-là, il faisait terriblement torride, heureusement un nuage vint à son secours pour la rafraîchir, sinon elle aurait perdu les pétales, c'est dangereux d'être aimée par le soleil, toutes les roses vous le diront, plus on s'en approche plus il vous brûle. Elle craignait aussi qu'un promeneur ignorant son état de rose stagiaire vint la choisir parmi toutes les roses et la mit stupidement à sa boutonnière, quelle triste fin pour une rose. Elle craignait de devenir une vague potiche dans un vase évasé, d'être coupée de la terre-mère si tant aimée. Les roses qui lisaient ses pensées et qui l'aimaient tendrement parce qu'elles avaient été plantées par elle, les roses lui rendirent sa forme humaine. En se réveillant, au moment même où elle sentait son corps féminin comme un vêtement de soie plus doux que la douceur même, alors qu'elle se réveillait dans l'autre règne, elle dit : "Comme c'est étrange de changer de règne, de ne parler qu'en "langue parfum", comme c'est étrange de sentir la terre monter dans tous les pores de votre peau et d'embrasser le soleil sur la bouche avec tous ses pétales au risque de se brûler les lèvres".
Dites, promeneur, qui que vous soyiez, faites donc attention quand vous cueillez une fleur, demandez au moins la permission, les roses, en effet, n'appartiennent qu'à elles-mêmes. »
Julos
(Photo et texte pris ici -> Bienvenue au Julosland).