mardi 28 février 2012

La soirée des "pourquoi" ?

Certains jours -comme aujourd'hui-, je me demande pourquoi je livre parfois des choses aussi personnelles sur mon blog, quelle en est la raison ? Et qui cela peut-il vraiment intéresser et pourquoi ? Pourquoi ce besoin de raconter ainsi certains événements de ma vie, de livrer certaines émotions et ressentis ? Pour le partager, certes, mais n'y aurait-il pas une autre raison ?...

Sur un autre de mes blogs ("Des mots pour le dire"), je raconte entre autres des périodes de ma vie, de mon enfance, de mon adolescence, sous forme de petits textes ou poèmes. J'ai remarqué que je suis arrivée à faire la paix avec certaines personnes en écrivant sur elles, en m'adressant à elles. Le fait d'écrire ce que j'avais ressenti m'a permis de les comprendre et de comprendre tout court pourquoi j'avais souffert de telle situation.
On m'a dit: "mais pourquoi ne l'écris-tu pas juste pour toi, sur un cahier secret ?" J'avais essayé de le faire, mais cela n'avait pas eu le même effet. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Pourquoi faut-il un public qui me lise pour arriver à ce résultat ?

Vous qui écrivez sur vous, sur votre vie, comment expliquez-vous ce besoin : écrire et livrer nos mots à la toile, à nos ami(e)s, certes, mais aussi à des inconnu(e)s qui passent?...


vendredi 24 février 2012

Avez-vous peur du noir ?

Lorsque j'étais enfant, mes parents devaient mettre une petite veilleuse dans la pièce où je dormais car j'angoissais profondément si je me trouvais dans le noir complet. Je dis la pièce, car jusqu'à l'âge de 13 ans environ, je n'avais pas de chambre, je dormais dans un coin de la salle-à-manger dans un lit placard. Vous savez, ces lits que l'on ouvre le soir et que l'on referme le matin, ces lits qui se transforment en meubles pour la journée. Ce meuble, à lui seul, représentait ma chambre. Les moyens financiers de mes parents ne leur permettaient pas de louer plus de pièces dans cette grande maison où nous habitions. Et quand cela fut possible, il fut normal que ce soit tout d'abord ma soeur, puis ensuite mon frère (mes aînés) qui disposent en premier d'une chambre à eux. Puis, alors que cela aurait pu être mon tour, mon père est mort, subitement, et nous avons déménagé. J'ai ensuite partagé une chambre avec ma soeur. Je n'ai jamais eu une chambre pour moi toute seule. J'aurais aimé pourtant avoir ma pièce à moi, rien qu'à moi. Surtout à l'adolescence.
Donc, j'en reviens à la peur du noir, j'avais besoin d'une veilleuse pour pouvoir m'endormir, pour surveiller si personne ne rentrait dans la pièce et ne m'attaque, et surtout, surtout, pour m'assurer que je ne devenais pas aveugle. Devenir aveugle... C'était l'une de mes angoisses de petite fille: devenir aveugle. Je ne sais pas pourquoi j'avais cette peur. Et d'ailleurs, tout en écrivant, je repense à un livre, à un conte, qui a peut-être bien contribué à cette peur... Je ne me rappelle plus du titre de ce livre, c'est dommage, car je le revois dans mes mains, en train de le lire. Il s'agissait d'un conte qui racontait l'histoire d'une petite fille qui était méchante, très méchante, surtout avec sa maman. Je ne sais plus comment cela arrivait, mais celle-ci, sa maman, perdait subitement la vue. La petite fille méchante, peu à peu, apprenait ce qu'était la gentillesse, et à la fin du conte, elle offrait ses yeux pour que sa maman puisse retrouver la vue, mais elle, devenait aveugle. C'était en quelque sorte un sacrifice. Quelle drôle d'histoire à faire lire à une petite fille ! Il y a des histoires que l'on ne devrait jamais faire lire à des enfants, ceux-ci sont facilement impressionnables et encore plus s'ils ne vivent pas dans un climat suffisamment rassurant. Cette peur m'a poursuivie durant de nombreuses années.

A l'heure actuelle, je peux dire qu'elle a pratiquement disparu, mais je dois avouer que je n'aime toujours pas dormir dans une salle complètement obscure. Le cadran lumineux de mon réveil, un rai de lumière venant de la fenêtre me suffisent, juste un petit point lumineux, en fait, cela me suffit, cela me rassure...

Et vous, avez-vous peur du noir ?... Avez-vous des souvenirs liés à cette peur ? Si vous voulez raconter, allez-y, j'en serai ravie... :-)

vendredi 17 février 2012

Conte : Le pêcheur mexicain

Perdre sa vie pour gagner plus ? ou gagner sa vie sans la perdre ?
J'ai trouvé ce conte dans un livre* que je suis en train de lire, et il m'a bien plu :-)

Au bord de l’eau, dans un petit village mexicain, un bateau rentre au port. Un américain qui est là, complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses prises et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.
Pas très longtemps, répond le Mexicain.
Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? demande l’Américain.
Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffisent à assurer la subsistance de sa famille.
L’Américain demande alors : 
Mais que faites-vous le reste du temps? 
Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis, nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie.
L’Américain l’interrompt : 
J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre votre poisson à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico, Los Angeles, puis peut-être New-York d’où vous dirigeriez toutes vos affaires.
Le mexicain demande alors : 
- Et combien de temps cela prendrait-il ?
10 ou 20 ans, répond l’Américain.
Et après?
Après? C’est là que ça devient intéressant, répond l’Américain en riant, quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.
Des millions? Mais après?
Après?
... Vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis…

(Auteur inconnu)

*Petit manifeste du rebelle engagé, Fabien Rodhain

mercredi 8 février 2012

Quelques mots sur mon père

Cette nuit, j'ai rêvé de mon père. Il revenait d'un long voyage. J'étais heureuse de le revoir. Mais il me disait aussitôt qu'il n'allait pas rester, qu'il allait devoir repartir, qu'il ne fallait pas lui en vouloir, mais qu'il avait besoin de voyager. Mon père était un grand voyageur... dans sa tête. Il était très souvent dans un ailleurs que nous ne connaissions pas, et dont nous ne faisions pas partie.

Mon père est mort à l'âge de 59 ans, alors que j'allais avoir 14 ans. Je n'ai de lui qu'un souvenir d'enfant, d'adolescente. Je ne sais pas ce que notre relation d'adulte à adulte aurait donné. Il m'aurait sûrement aidée à prendre confiance en moi, à grandir plus sereinement, à m'aider dans certains choix, sûrement... ou peut-être pas. Je n'en sais rien.
Mais il m'a inculqué de belles valeurs telles que le respect et la tolérance. Il m'a légué son amour de l'art, de la musique et de la nature, son goût pour la lecture, l'écriture, la rêverie, et il m'a fait don aussi de sa grande sensibilité. Pour tout cela, je lui dis: merci !

Photo trouvée sur le net

mardi 7 février 2012

Poème et pensée pour un ami

Quelqu'un meurt,
Et c'est comme des pas
Qui s'arrêtent.
Mais si c'était un départ
Pour un nouveau voyage...

Quelqu'un meurt,
Et c'est comme une porte
Qui claque.
Mais si c'était un passage
S'ouvrant sur d'autres paysages...

Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un arbre
Qui tombe,
Mais si c'était une graine
Germant dans une terre nouvelle...

Quelqu'un meurt,
Et c'est comme un silence
Qui hurle.
Mais s'il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie...

Benoît Marchon

lundi 6 février 2012

Réflexions matinales

Après une nuit assez agitée, je me suis réveillée ce matin avec ces deux mots en tête: SAGESSE et LUCIDITE.
Ainsi que ces pensées : "On ne peut s'occuper des autres qu'en s'occupant d'abord de soi-même". Et aussi, ce qui revient au même : "Avant de pouvoir aimer les autres, il faut d'abord apprendre à s'aimer soi-même."

Cette nuit, j'ai rêvé que je vivais dans une maison qui n'était pas finie : il n'y avait pas de tapisserie, pas de peinture, les murs étaient bruts, tout bosselés. Mon projet était de déménager, d'aller vivre dans une autre maison. Mais à ce moment-là de mon rêve, je me disais qu'avant de penser à déménager, il serait peut-être bon de finir les travaux de cette maison-ci et alors je pourrais ainsi décider si je désirais toujours déménager ou pas.

Tout un programme !...
Je pense que mon week-end de Reiki n'est pas pour rien dans ces réflexions et rêve...


Belle semaine à vous, et si vous sortez, habillez-vous bien. Chez moi, ce matin, le baromètre affichait - 16° !... brrr... :-)
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dimanche 5 février 2012

Second degré de Reiki

Ce week-end, je suis allée passer mon second degré de Reiki. Deux jours très riches, très denses et très forts, émotionnellement parlant, et qui m'ont permis de me recentrer (un peu trop dispersée en ce moment...). Il est vrai que lorsque je reviens d'un tel week-end, je suis rechargée à bloc et j'ai du Reiki plein les mains et la tête. Puis, les jours passant, avec le travail, le quotidien, et tout le reste, cela s'atténue. Mais je suis bien décidée cette fois à ne pas me laisser disperser et à utiliser le plus possible et le mieux possible  cet outil précieux qu'est le Reiki, et ceci autant pour moi que pour les personnes qui en auront besoin.
Pour résumer très succinctement, le second degré de Reiki permet, à l'aide de trois symboles de donner des soins à distance, et agit aussi bien sur le plan physique que sur le plan mental.
Le Reiki, la méditation, la pleine conscience, que d'outils et d'atouts pour un bien-être intérieur, à condition de bien les utiliser. C'est ce que je vais essayer de faire...

mercredi 1 février 2012

Bégé et son monde intérieur

Il y a quelques jours, sur le billet vous parlant de ma rencontre avec mon amie Kat, je vous avais également parlé d'une exposition de peintures que nous étions allées voir sur Lyon. Un certain Bégé exposait ses oeuvres. J'ai envie de vous en parler, car j'ai beaucoup aimé ses tableaux, des tableaux qui ne m'ont pas laissée indifférente, qui m'ont touchée quelque part, et qui reflètent, c'est évident, un monde intérieur très riche. C'est d'ailleurs le nom de son blog : "Le monde intérieur de Bégé". Nous n'avons pas vu l'artiste, c'est dommage, il aurait été intéressant de discuter avec lui. Une autre fois peut-être. En attendant, j'ai noté le lien de son blog. Si vous avez envie de découvrir son monde et ses peintures, c'est ici --> Bégé
Voici l'un de ses tableaux, cela vous donnera déjà une petite idée de ce qu'il fait :

Peinture de Bégé prise sur son blog avec son autorisation.

Les hasards nécessaires (lecture en cours)

Quatrième de couverture :
Nous faisons tous l'expérience de coïncidences qui nous déroutent parce qu'elles semblent résolument tourner le dos au hasard, comme si les circonstances qui surviennent à des moments précis de notre vie étaient orchestrées dans un but qui échappe à notre conscience. Nous avons tous rencontré "par hasard" des personnes qui se sont mystérieusement trouvées sur notre route et qui en ont modifié radicalement la trajectoire. Qu'est-ce qui nous prédispose à de telles rencontres ? Pouvons-nous supposer que nous avons affaire à des messages de l'inconscient qui franchissent, de façon fulgurante, les portes du réel ? Inspiré par le concept de synchronicité du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, et à la lumiere de métaphores tirées de la théorie du chaos, ce livre parcourt en toute liberté de nouvelles voies de compréhension reliées à la passionnante question de la synchronicité relationnelle.

Extraits :
- Les rencontres déterminantes qui jalonnent notre roman personnel ne se font pas qu'avec des gens de chair. Elles se font aussi avec des idées, des symboles qui sont contenus dans la culture. Nous avons tous découvert un livre, une musique ou un film qui a bouleversé notre existence. Ces rencontres surviennent à des moments charnières et leur arrivée peut entrer en résonance avec des problématiques personnelles. Les motifs synchronistiques contenus dans la culture seront examinés selon le sens et les circonstances qui entourent l'arrivée d'oeuvres qui nous bouleversent et qui font écho, parfois mystérieusement, à notre propre vie.
- Le roman de notre vie. Dans un monde qui tente de s'unifier par des réseaux de toutes sortes, notre vie quotidienne est influencée dans ses moindres détails par une foule d'inconnus. De savoir que mon quotidien ne dépend parfois que de l'effet d'un petit papillon dans un ordinateur à Pékin n'est pas sans susciter une certaine crainte dans mon rapport à l'autre et dans mes illusions d'omnipotence. De savoir que les rencontres déterminantes de la vie ne sont parfois qu'une question de détails qui échappent au contrôle de la raison et qu'ainsi, certaines personnes peuvent bouleverser totalement mon existence est tout aussi déstabilisant.
Mais accepter le chaos, accepter d'être déstabilisé, est peut-être la voie à suivre pour atteindre de nouveaux horizons. Le petit papillon insaisissable de Psyché, ce souffle que les Grecs associaient si justement à l'âme, transporte peut-être ce vent de changement qui pourra se répercuter jusqu'aux contrées lointaines et mystérieuses de ce pays si fascinant qu'est la rencontre avec l'autre.
Jean-François Vézina