jeudi 28 octobre 2010

Dédicace à mes ami(e)s

Il y a des jours où l'on est fatigué(e), où l'on est surchargé(e) de travail, où l'on n'a pas le moral, des jours où rien ne va. Il y a des jours où l'on se sent seul(e), triste, découragé(e), des jours où l'absence de certains nous fait cruellement mal, des jours où l'on a envie de pleurer.

Et puis, il y a des personnes qui sont là, visibles ou parfois dans l'ombre, des personnes qui ne font pas de bruit, mais qui sont pourtant bien présentes, des personnes qui vous aident (sans forcément toujours s'en rendre compte), des personnes qui vous aiment, qui sont attentives, et qui vous offrent des sourires, des attentions, des mots doux, et tout cela, par pure gentillesse, générosité, bonté, par amitié aussi, et qui n'attendent rien en retour. Ces personnes-là, je voudrais leur dire combien leur bienveillance m'est douce et combien je les aime...

Il y a ainsi des gens qui vous délivrent de vous-même - aussi naturellement que peut le faire la vue d'un cerisier en fleur ou d'un chaton jouant à attraper sa queue. Ces gens, leur vrai travail, c'est leur présence.
(Christian Bobin)

jeudi 21 octobre 2010

Quand les objets reprennent vie...

Les objets ont leur vie propre. Le temps peut s'arrêter pour eux, et reprendre, pareillement, sans qu'on en connaisse toujours la raison.
Il y a déjà quatre ou cinq ans, ou peut-être même plus, l'horloge/minuterie de notre cuisinière s'était arrêtée de fonctionner. Impossible de la faire redémarrer. Elle était restée coincée à 9h. Elle demeurait donc depuis silencieuse. Quant à la minuterie, évidemment, impossible de s'en servir. Sans heure, pas de minuterie.
Hier matin, alors que nous sommes en train de déjeuner, mon mari me dit : "Tiens, regarde!!! l'horloge de la cuisinière s'est remise en route!" Et en effet, à nouveau, sans que l'on fasse quoi que ce soit, les aiguilles de l'horloge de notre cuisinière ont décidé de se remettre à tourner, et par conséquent, la minuterie est, elle aussi, prête à reprendre du service.
Etrange, non ?...
J'ai trouvé cette petite histoire amusante, et j'ai eu envie de vous la raconter... (sourire)
Bonne fin de semaine à vous, et bon week-end !

vendredi 15 octobre 2010

Attention aux phrases assassines

Ne vous a-t-on jamais balancé des phrases "assassines" lorsque vous étiez enfant? des phrases qui vous ont poursuivi tout au long de votre vie? qui vous ont empoisonné l'existence?
Au lieu de nous les balancer ces phrases, les personnes qui les proféraient, n'auraient-elles pas dû essayer de comprendre?

En voici quelques-unes dites, entre autres, par des professeurs:
-Françoise est toute blanche, n'est-elle pas malade? (quand j'étais jeune, j'habitais en ville, je ne voyais pas souvent le soleil, donc j'étais toujours très pâle, mais je n'étais pas malade, non, je vous assure!)
-Françoise n'est pas vivante (je parlais très peu, j'étais lente, et surtout très timide. Pas vivante, n'importe quoi! il y a de ces expressions vraiment débiles, je dirais...)
-Françoise ne parle pas (à force qu'on me le dise, en effet, je m'étais enfermée dans le mutisme le plus complet...)
-Françoise n'aime pas l'effort (je me pose toujours la question encore aujourd'hui...)
-Françoise n'en sera pas capable (ben oui, c'est sûr, on me le disait, donc j'en étais persuadée!... et maintenant, je me demande toujours si...)
etc, etc.

Les professeurs, et autres personnes d'ailleurs, ne se rendent pas compte combien ces phrases peuvent mettent le doute en vous, et vous ôter toute confiance. Combien ces phrases peuvent vous enfermer dans un personnage, dont on a, ensuite, bien du mal à sortir! Combien ces phrases peuvent vous donner de complexes! S'ils le disent, c'est que ce doit être vrai!

J'entends encore des parents ou des professeurs dire devant leur enfant: "Oh mais lui, c'est un fainéant!", ou bien : "il ne saura jamais faire", ou bien "il est moins intelligent que son frère", "elle est moins jolie que sa soeur", etc.
Que de dégâts ces phrases peuvent occasionner dans l'estime qu'a l'enfant de lui, le décourager à tout jamais d'entreprendre, bref lui pourrir la vie!...
Faites attention à ce que vous dites aux enfants, professeurs et jeunes parents! s'il vous plaît!...


Et vous, fidèles lecteurs et lectrices, qu'en pensez-vous? Des phrases assassines vous ont-elles poursuivi tout au long de votre vie, vous poursuivent-elles encore?...

lundi 11 octobre 2010

La nanette et ses nonos

Je vais vous raconter une petite histoire. Une petite histoire rigolote. Un souvenir.
C'est l'histoire de nanette et de ses nonos...
Lorsque j'étais gamine, j'avais eu envie d'avoir des oiseaux, des oiseaux en cage. Oui, je sais, c'est pas terrible des oiseaux en cage, mais bon... J'étais arrivée à convaincre ma mère, qui m'avait donc acheté un couple de cordons bleus. C'était moi qui m'en occupais : je leur donnais à manger, à boire, je nettoyais leur cage. Je les avais appelés : nono et nanette. J'aimais les regarder, je les trouvais beaux. Mais ils ne chantaient pas beaucoup (les pauvres, je les comprends...).


Au bout de deux ou trois semaines, nous remarquâmes que nono, le mâle (celui qui a des tâches rouges sur les joues) avait de moins en moins de duvet sur la tête. Il devenait chauve, si je peux dire.. ;-). Et un matin, en nous levant, nous avons trouvé le pauvre petit nono, mort. Nous avons eu de la peine, et nous avons décidé alors de le remplacer par un autre nono pour que la petite nanette ne déprime pas. Nous sommes donc allées acheter un autre petit nono que nous avons installé avec la petite nanette. Ils avaient l'air de s'entendre. Mais ils ne chantaient toujours pas plus.
Quelques jours après, nous remarquâmes à nouveau que le nouveau petit nono perdait son duvet sur la tête. Nous avons donc pris le temps, régulièrement, de les observer, de loin. Et nous vîmes alors la nanette donner des coups de bec sur la tête du pauvre nono. Que faire ? Lorsque nous la voyions faire, nous intervenions, mais nous n'étions pas toujours là. Et au bout de quelques semaines, ce qui devait arriver, arriva : le deuxième nono subit le même sort que le premier...
Nous avons donc décidé de ne pas le remplacer. Tant pis pour la nanette, elle avait eu ce qu'elle voulait, elle allait se retrouver seule. Eh bien, figurez-vous qu'au bout de quelques jours, elle se mit à chanter à tue-tête, elle que l'on n'entendait jamais chanter, ou si peu !... Elle nous faisait des roucoulades à n'en plus finir ! Et elle sautait, toute heureuse, de perchoir en perchoir ! Comme quoi, c'était une nanette très indépendante, qui ne voulait pas, tout simplement, qu'on l'encombre d'un nono !... (sourire)

Voilà. C'était l'histoire de nanette et de ses nonos...

vendredi 8 octobre 2010

Le premier amour du monde

Magnifique chanson et sublime voix de Serge Reggiani.



Le soleil est venu
Et reparti cent mille fois
Depuis le jour du premier jour
Du premier amour

Le premier amour du monde
Le premier amour du monde?
C'était... quand ?
Et d'abord, comment se sont retrouvés
Comment se sont retrouvés
Le Ciel et l'Océan ?

Il a pris sa main sans le savoir
Sans savoir où les menait la peur du premier soir
Il a pris son corps contre le sien
Sans savoir qu'un deuxième matin
Renaîtrait des cendres du premier matin

Ils ne savaient pas que d'autres jours
Suivraient le premier jour
Ils ne savaient pas que la naissance
La naissance engendre la vie
Et d'abord comment pouvaient-ils savoir
Comment pouvaient-ils savoir
Puisque les mots n'existaient pas
Puisque les mots n'existaient pas
Comment pouvaient-ils savoir
Que l'Amour s'appellerait l'Amour?

Ils ne savaient pas qu'ils inventaient
La vie et la mort et la lumière du mois de mai
Ils ne savaient pas que leurs enfants
Peupleraient la terre d'autres enfants
Ni que leurs coeurs allaient faire marcher le temps

Et ce soir en marchant
En marchant à contretemps de nos vingt ans
Nous faisons ce qu'ont fait longtemps
Longtemps des millions d'amants
Et je prie en pensant
A ce premier amour du monde
Que jamais ne vienne le jour
Du dernier amour

(Texte d'Eddy Marnay, 1972)

mercredi 6 octobre 2010

Le temps d'un rêve

Oui, encore un rêve ce matin. Mais depuis que je suis gamine, je rêve énormément, et surtout, je me souviens de mes rêves, ce qui n'est pas le cas pour tout le monde, je crois.

Cette nuit, j'étais chez mon frère et ma belle-soeur. Nous étions tous les trois et nous cuisinions. Mon frère était de l'autre côté de la table. Je le regardais et soudain je réalisais que nous étions dans un rêve. J'allais alors vers lui, et je le serrais très fort dans mes bras. Je lui en donnais la raison, je savais que ce n'était qu'un rêve, je voulais donc en profiter pour le toucher, pour le prendre dans mes bras. Je voulais profiter de sa présence, car je savais bien qu'une fois réveillée, ce ne serait plus possible.
J'ai cette chance, si on peut dire, de pouvoir ainsi retrouver dans mes rêves des personnes disparues (notamment ma mère) et de pouvoir leur parler, de pouvoir les "toucher". J'ai vraiment cette sensation quasi réelle de les toucher. C'est assez troublant, d'ailleurs.

Ce matin, en me réveillant, j'ai réalisé que la fête de la Toussaint approchait, et qu'il y avait seulement un an, j'étais loin de m'imaginer que cette année, j'irai fleurir la tombe de mon frère...

mardi 5 octobre 2010

Encore un rêve

Dernièrement, j'ai fait un rêve qui aurait pu être très angoissant, pourtant il ne l'était pas. Du moins, je ne l'ai pas ressenti comme tel.

J'ai rêvé que je rentrais chez une voisine (c'était une dame qui habitait en face de chez nous lorsque nous habitions dans le bourg, et qui n'est plus de ce monde depuis de nombreuses années). Je rentrais dans sa cuisine, puis dans sa chambre (il n'y avait que deux pièces), et tout était taillé dans la pierre (une pierre gris clair): les murs, le sol, et même le lit. On aurait dit l'intérieur d'un caveau. Mais je n'étais nullement angoissée, je trouvais cela étrange, c'est tout.
Et je me suis réveillée.

Je ne sais comment l'interpréter. S'il y a interprétation !... ce qui n'est pas le cas pour tous les rêves... Mais c'est vrai que moi, j'aime bien leur en trouver une... :-)