vendredi 15 octobre 2010

Attention aux phrases assassines

Ne vous a-t-on jamais balancé des phrases "assassines" lorsque vous étiez enfant? des phrases qui vous ont poursuivi tout au long de votre vie? qui vous ont empoisonné l'existence?
Au lieu de nous les balancer ces phrases, les personnes qui les proféraient, n'auraient-elles pas dû essayer de comprendre?

En voici quelques-unes dites, entre autres, par des professeurs:
-Françoise est toute blanche, n'est-elle pas malade? (quand j'étais jeune, j'habitais en ville, je ne voyais pas souvent le soleil, donc j'étais toujours très pâle, mais je n'étais pas malade, non, je vous assure!)
-Françoise n'est pas vivante (je parlais très peu, j'étais lente, et surtout très timide. Pas vivante, n'importe quoi! il y a de ces expressions vraiment débiles, je dirais...)
-Françoise ne parle pas (à force qu'on me le dise, en effet, je m'étais enfermée dans le mutisme le plus complet...)
-Françoise n'aime pas l'effort (je me pose toujours la question encore aujourd'hui...)
-Françoise n'en sera pas capable (ben oui, c'est sûr, on me le disait, donc j'en étais persuadée!... et maintenant, je me demande toujours si...)
etc, etc.

Les professeurs, et autres personnes d'ailleurs, ne se rendent pas compte combien ces phrases peuvent mettent le doute en vous, et vous ôter toute confiance. Combien ces phrases peuvent vous enfermer dans un personnage, dont on a, ensuite, bien du mal à sortir! Combien ces phrases peuvent vous donner de complexes! S'ils le disent, c'est que ce doit être vrai!

J'entends encore des parents ou des professeurs dire devant leur enfant: "Oh mais lui, c'est un fainéant!", ou bien : "il ne saura jamais faire", ou bien "il est moins intelligent que son frère", "elle est moins jolie que sa soeur", etc.
Que de dégâts ces phrases peuvent occasionner dans l'estime qu'a l'enfant de lui, le décourager à tout jamais d'entreprendre, bref lui pourrir la vie!...
Faites attention à ce que vous dites aux enfants, professeurs et jeunes parents! s'il vous plaît!...


Et vous, fidèles lecteurs et lectrices, qu'en pensez-vous? Des phrases assassines vous ont-elles poursuivi tout au long de votre vie, vous poursuivent-elles encore?...

23 commentaires:

  1. FRANÇOISE

    Oh lala.... moi s'était

    t'es comme ton père.... OU tu finiras comme ta mère...
    En revanche les instits, les profs, les assistantes sociales ont T O U J O U R S été très réconfortants.
    D'ailleurs,
    J'ai le souvenir d'une assistante sociale ( qui s'appelait FRANÇOISE aussi ;-)
    Cette femme a été exceptionnelle avec moi.
    Elle est allée jusqu'à demander une dérogation pour continuer de s'occuper de la fratrie quand nous avons déménagés.
    Elle m'a vraiment fait confiance, au point de contacter le juge pour enfant afin qu'a mes 18 ans, je puisse être la tutrice de ma sœur et qu'on puisse enfin vivre paisiblement.
    Elle restera TOUJOURS dans mon cœur.
    C'est vrai qu 'enfant on entend parfois des phrases "assassines"... qui nous suivent longtemps... pour ne pas dire... toute notre vie.
    Bisous ma FRANÇOISE et bon week-end ;_)))

    RépondreSupprimer
  2. FRANÇOISE

    Encore moi.
    J'ai le sentiment que tu publies cet article pour aider d'autres enfants.
    O U I je suis d'accord avec toi.
    Parents, professeurs;

    Une phrase peut.... faire beaucoup de dégâtssssss ou beaucoup de bien dans l'esprit d'un enfant.

    M E R C I FRANÇOISE pour ce billet encore très fort ;-))

    et bon week-end à toi !!!

    RépondreSupprimer
  3. Merci, Marie, pour l'enthousiasme avec lequel tu réagis à mon billet d'aujourd'hui.
    C'est vrai que les phrases "assassines" peuvent faire beaucoup de dégâts. Heureusement, il existe aussi des personnes qui savent, par leur présence, leurs mots, leur écoute, redonner à ces enfants la confiance et l'estime qui leur manquent tant.
    Merci aussi à toi, Marie, de t'être racontée.
    Je te souhaite une bonne nuit. Courage pour ton week-end de boulot.
    Gros bisous, Marie :-)

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Françoise,

    Quand j'étais enfant on m'a toujours dit des phrases me dévalorisant : "elle commence tout et elle ne finit jamais rien", " elle n'y arrivera pas" . Il y avait des attitudes que je ressentais comme négatives au sein de ma famille. Plus tard quand des amies on commencé à me faire des compliments, tout d'abord j'ai eu du mal à les accepter, persuadée que ma famille avait raison. Maintenant j'y arrive un peu mieux mais j'ai encore du mal à entreprendre des choses. Bisous

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Michelle,
    C'est vrai ce que tu dis. Au début, on ne croit pas aux compliments, ou bien à l'intérêt que l'on peut susciter chez les autres, car on a vraiment une basse estime de soi. Mais avec le temps et grâce aux ami(e)s, aux proches, on acquiert cette confiance en soi qui nous a tant manqué enfant.
    Merci pour ton témoignage.
    Bon week-end à toi, et gros bisous.

    RépondreSupprimer
  6. Des phrases assassines, il y en a eu beaucoup hier, je n'ai pas réussi à les sortir de ma tête aujourd'hui. Je sais bien que je ne devrais plus y aller, seulement, ils ont presque 90 ans et ... ce sont mes parents et je suis fille unique.

    RépondreSupprimer
  7. Oui, Nicole, cela fait mal parfois. Même si les mots dits n'ont pas toujours comme objectif de blesser, on les ressent et reçoit pourtant ainsi.
    Etant fille unique, en plus, tu dois tout encaisser, seule. Ce ne doit pas être toujours facile, mais comme tu le dis, tes parents ont presque 90 ans...

    RépondreSupprimer
  8. Bonsoir Françoise
    Les seules phrases assassines que j'ai pu entendre me sont venues de ma mère, et du plus loin que je me souvienne. Elle continue de me les assener, toujours les mêmes, et elles me font toujours autant de mal ...
    La question que je me pose est "Pourquoi ?". Beaucoup de réponses probablement pour cette toute petite question.
    Un sujet bien délicat.
    Gros bisous ma belle. Tu rêvais et ils ne se savaient pas ...

    RépondreSupprimer
  9. Pourquoi ?... Oui, certainement beaucoup de réponses, en effet. Si ces personnes pouvaient se rendre compte du mal qu'elles peuvent faire, mais en sont-elles toujours conscientes ? Je n'en suis pas sûre. Peut-être en ont-elles souffert, elles aussi, à un moment de leur vie, et le répètent-elles, inconsciemment ? Je ne sais pas.
    Merci, en tous cas, Pricille, pour tes mots.
    Gros bisous à toi aussi, ma belle.

    RépondreSupprimer
  10. sans doute n'évitera-t-on jamais les phrases assassines... - et d'ailleurs nous-mêmes, est-ce que cela ne nous est jamais arrivé d'être maladroit ? de laisser échapper des mots qu'il aurait mieux valu taire ? -

    dès lors, la question que l'on peut se poser : qu'est-ce qu'on en fait de ces phrases-là ?
    - est-ce qu'on se laisse trouver la peau ?
    - est-ce qu'on a appris à revêtir un gilet pare-balles ?

    lorsque l'on a une conscience juste de sa propre valeur, de ses forces, de ses dynamismes, alors il n'y a plus grand monde qui puisse nous trouer la peau...!

    certes on ressentira l'impact de la balle, l'ébranlement pourra durer peut-être 24 heures, mais on n'est plus vraiment atteignable, ni en profondeur ni durablement, par les phrases-conneries venues d'ailleurs....

    on apprend aussi à décoder le phénomène de projection, bien connu, et que les enfants savent parfaitement renvoyer : « c'est celui qui le dit qui y est !... »

    RépondreSupprimer
  11. En fait, lorsqu'on est enfant, on ne sait pas encore se protéger, et l'estime de soi est en train de se construire, elle est encore fragile. C'est à ce moment-là que ces phrases assassines peuvent faire le plus de mal.
    Mais il est vrai qu'une fois adulte, à condition que l'on ait appris à avoir confiance en soi, il est bien de ne plus se laisser "trouer la peau" par des "phrases-conneries"...
    J'aime bien ta façon de l'expliquer, Alain. Merci à toi.

    RépondreSupprimer
  12. je viens ajouter, par rapport à l'enfance.

    Une de mes filles, vers 7/8 ans, eut une instit. à phrases assassines. je lui disais : dans ce cas tu mets ton petit imperméable et tu verras cela va glisser dessus...
    lorsqu'elle rentrait, le cas échéant, on en parlait.
    Je prenais alors un récipient quelconque genre vieux pot de confiture, et on faisait couler dedans les mauvais propos(un peu d'eau de la carafe).
    puis je disais : maintenant tu vas aller jeter tout ça dans les WC

    je crois que la méthode fut efficace...

    RépondreSupprimer
  13. (sourire)
    Alain, tu as bien fait de rajouter ce commentaire et je t'en remercie, car il peut être très utile et servir à d'autres parents.
    Et je comprends bien que la méthode ait pu être efficace... Très bonne méthode je trouve :-)

    RépondreSupprimer
  14. Année de 3ième - celle du brevet du collège.
    Ma fille,si mal dans sa peau, si fragile.
    Un prof de physique qui dit à toute la classe : "Ce n'est même pas la peine d'aller au épreuves du brevet des collèges. Personne dans cette classe ne l'aura"... Et autres mots sympathiques.

    Soutenir l'enfant. Lui dire que le prof fait ça pour provoquer un effet de stimulation.
    Mauvaise stratégie.. Oui mais toi ma fille, tu ne vas quand même pas te laisser influencer par de discours.

    Il y a vraiment des profs qui feraient mieux d'aller voir ailleurs le temps qu'il fait.

    RépondreSupprimer
  15. Certains professeurs feraient bien d'user d'un peu plus de psychologie avec leurs élèves. Leur rôle serait de les motiver, plutôt que de les décourager. Ils n'ont rien compris, ceux-là, en effet... Je suis bien d'accord avec toi, Suzame.

    RépondreSupprimer
  16. Bonjour, Françoise.
    Des phrases assassines...
    J'en ai beaucoup, relevés par les éléves eux-mêmes lorsque j' ai fait un travail sur la relation professeurs/jeunes afin de l'améliorer...
    Merci beaucoup.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  17. Oui, Herbert, je m'en doute. Tu as dû avoir un bel échantillon.
    Merci à toi. Belle fin de soirée.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  18. coucou,
    FRANCOISE,
    il y a celles que nous avons entendues,
    celles que nous entendons encore,
    celles qui sortent de notre bouche,
    sans se rendre vraiment compte,
    biensur il y a une échelle de valeur,
    toutes ne sont pas assassines,
    mais elle ont toutes une portée énorme,
    c'est pas simple,
    je regrette celles que j'ai entendu,
    celle que j'entends
    mais encore plus celles que j'ai pu dire,
    toujours, sans le vouloir,
    mais je les ai dite tout de méme,
    méme si je n'en ai méme pas concience parfois....
    je fais attention..
    en mesurant mes propos....
    mais les mots,
    ne sont pas toujours entendus de la méme facon par tous,
    c'est bien plus compliqué tout cela....
    je pense...

    belle,
    trés belles journée a toi, bisess

    RépondreSupprimer
  19. Bonsoir Claire, et merci pour ton témoignage.
    J'aime bien la façon dont tu l'as écrit, il se lit bien, il dit tout, il est clair ;-)
    Belle soirée à toi, et douce nuit.
    Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  20. Ma sœur et ma tante: tu es la cause du cancer de ta mère...bizarrement 9 ans plus tard...j'ai a mon tour fais face a un cancer!

    je crois que c'est une des phrases les plus assassines...

    et dire aussi que mon cancer n'existe pas et que je fabule...celle la elle était aussi pas mal!!

    On est ce qu'on est ..notre nom , les choses que l'on dis de nous..

    je t'invite a lire "transparent" sur mon blog...ça devrait t'interesser!

    Grosses bises et je me permets de te tutoyer!

    Chris

    RépondreSupprimer
  21. Je vais aller lire "transparent", Chris. Et tu peux me tutoyer, c'est même conseillé ! (sourire)
    Grosses bises à toi aussi, et bonne nuit.

    RépondreSupprimer
  22. Réponses
    1. Tu as connu toi aussi ces phrases assassines, gitantroubadour ?...

      Supprimer

Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

PS : Si vous avez des difficultés à poster un commentaire ou si celui-ci n'apparaît pas, vous pouvez me l'adresser par mail (voir mon profil) et je le publierai en votre nom. Merci.