jeudi 30 septembre 2010

Epilogue (Deuils)

J'ai lu, récemment, un livre sur les deuils et j'avais envie de partager ce passage avec vous. Il est un peu long, mais je n'ai pas "su" le couper. Tout est intéressant à lire...

(...) 
Toute vie s' « achève » sans être achevée. La tâche des survivants est de l'achever, en en construisant le récit, en en constituant l'épilogue. Quand il n'y a plus rien à faire, il reste à dire, dans la parole ou l'écriture, ce qu'a été un être, dire et d'abord construire, dans l'après-coup, le sens d'une existence. Le sens d'une vie étant à constituer, et non pas simplement à reconstituer. Travail d'archéologue, d'historien, à la recherche de la vérité « objective », mais aussi de poète ou de romancier.
Car il ne s'agit pas simplement de découvrir, il s'agit d'inventer, de produire le mot de la fin, il s'agit de se faire non pas simplement chercheur, en accomplissant une tâche de policier, mais créateur : il s'agit de faire d'une personne – parent, ami, enfant perdu – un personnage. Création singulière, à chacun son image, son souvenir, sa construction. Créer ce personnage, c'est nous faire auteurs. En cela chacun de nous, à l'occasion d'un deuil, rencontre l'opportunité de faire œuvre d'artiste. Or cette œuvre que nous créons, ce portrait du disparu deviendra la forme sous laquelle il sera conservé dans les mémoires. Grâce à la constitution d'une parole, poétique, puisque créatrice.
Ainsi éviterons-nous au mort une seconde mort, celle dont nous les survivants sommes responsables quand nous ne gardons le souvenir que de la mort de nos morts, c'est-à-dire des circonstances des modalités de leur mort. Savoir anonyme, aseptisé, quasi policier. Nous savons presque toujours de nos ancêtres, ou des membres de notre famille que nous n'avons pas connus, de quoi ils sont morts et à quel âge, mais souvent nous n'en savons rien de plus. Après ce long silence des endeuillés, interdits de lamentations, mais aussi d'évocation, on aimerait non pas voir revenir le temps des cris, mais advenir le temps de la parole.
C'est sans doute faute de parole que nous sommes parfois tentés de hurler notre mal de vivre ; et si la parole nous manque, ce n'est pas toujours faute de mots, c'est parfois faute d'oreilles : « Nous cherchons peut-être des oreilles autant que des mots. » Mais si les oreilles nous manquent c'est que nous ne trouvons pas les mots pour nous faire entendre. Les autres rejettent les choses et les mots de la mort, les mots vides de la bêtise qui les renvoient à leurs propres deuils et à leur propre impuissance. Tous se détournent de nous, les affligés. Et dans la solitude, il ne nous reste que les larmes. Ou les cris.
Puisque notre puissance de comprendre ne peut s'exercer que sur la vie, c'est à la vie que nous devons être attentifs, à la vie de ceux qui nous ont quittés. Les morts ont besoin de nous. Nous seuls pouvons les faire survivre dans les mémoires. Après le temps du deuil, vient le temps du commentaire. Le mort ne doit pas occulter le vivant. C'est de la vie que nous avons à parler, c'est une vie que nous avons à comprendre. Constituer une parole sur la vie du disparu, moment essentiel du travail du deuil.
Mais cela ne suppose ni hurloir ni parloir. Le deuil ne doit pas se faire et se dire hors de notre commune demeure. Il n'est ni une maladie, ni un délit. Pas de risque de contamination, pas de honte à « être en deuil ». Il n'y a pas de raison d'isoler les endeuillés, de les envoyer crier ou parler ailleurs. Ils doivent pouvoir rester parmi les autres, sans être condamnés au silence.
Il ne s'agit pas non plus de les réduire, trop tôt, à la parole. Il s'agit de les y conduire. Cela sera d'autant plus facile que l'on aura respecté le rythme et le temps du deuil, sans tenter de brûler des étapes. Toute blessure suscite un processus d'auto réparation, que nous ne devons pas entraver : après le cri, les larmes, après les larmes, les plaintes, et la parole vide et répétitive, et stérile, du regret. Puis vient le temps du récit, récit de la mort, puis de la vie. Après le récit le commentaire. Et enfin l'épilogue. Qui achèvera le travail du deuil. Ainsi nos disparus trouvent-ils enfin place dans notre mémoire, et la mémoire des nôtres, non sous la forme de cadavres encombrants, mais sous la forme de personnages de si douce compagnie, modèles ou repères, complices ou témoins, et même pourquoi pas encore destinataires, pièces maîtresses en tout cas, de notre univers.
A chacun de se construire, et de se réparer, non par l'oubli mais par la mémoire, non par le hurlement ni par le silence mais par la parole. Pas besoin pour guérir de biffer ou de taire. Pas besoin non plus de cris ou de larmes. Se souvenir de nos disparus bien souvent, « ce n'est pas triste ». 

Du cri à la parole, de Annie Chalanset  
Deuils, Vivre c'est perdre
, éditions Autrement, série mutations, n° 128 - mars 1992

dimanche 26 septembre 2010

La lenteur est-elle un défaut ?

Que de bonheurs possibles dont on sacrifie ainsi la réalisation à l'impatience d'un plaisir immédiat !
(Marcel Proust)


Cette citation n'a pas un lien direct avec mon billet de ce soir, mais pourtant elle me l'a inspiré.
- Faites-vous partie des gens qui sont pressés ou des gens qui sont plutôt lents ?
- Etes-vous toujours en avance, pile à l'heure ou toujours en retard ?

Quant à moi, je vous réponds...
Je fais partie des personnes lentes... Pendant longtemps, j'ai eu le complexe d'être lente. A force que l'on me dise (parents ou professeurs) : "Allez, Françoise, dépêche-toi ! Allez, Françoise, qu'est-ce que tu peux être lente !" etc., je pensais vraiment avoir un très gros défaut. Jusqu'au jour où je me suis demandée pourquoi est-ce que ce serait un tel défaut d'être lente ? C'est quoi la lenteur, d'abord ? La lenteur, pour moi, c'est prendre son temps. La lenteur, c'est ne pas courir. La lenteur, c'est le contraire du stress et à choisir, je préfère la lenteur au stress. Les gens stressés, qui bougent beaucoup, qui parlent beaucoup et vite, qui sont toujours pressés, me fatiguent. Je ne suis pas à leur rythme, je n'arrive pas à suivre leur rythme. De plus, je les agace d'être lente, et ils m'agacent d'être stressés et pressés.
Il m'arrive tout de même, je vous rassure, de bien m'entendre avec des personnes "non" lentes, ceci quand nos différences se complètent et ne se gênent pas. Quand nos différences savent se respecter. Quand nos différences s'enrichissent mutuellement. J'apporte alors du calme à ces personnes pleines de bouillon (on m'a dit plusieurs fois que j'étais "reposante"), et elles me donnent en échange un peu de leur énergie.

Pour ce qui est d'être en avance, ou en retard... j'avoue aussi que je suis souvent en retard, ou bien alors pile à l'heure, mais jamais en avance. Je ne sais pas être en avance. Je ne sais pas pourquoi, en fait. Peut-être à cause de ma lenteur, justement. De plus, lorsque je dois me rendre quelque part, je calcule pile le temps qu'il faut, je ne compte pas les imprévus que je peux trouver sur la route. Mes retards ne sont pas non plus de gros retards, 10 à 15 mns tout au plus. Je connais pire... Quoique j'ai fait des progrès, car lorsqu'on côtoie ou vit avec des gens qui sont toujours en avance, on apprend à être un peu moins en retard (sourire).

Voilà. Si vous avez envie de me dire comment vous êtes, vous, j'en serai ravie.
Allez, racontez moi... (sourire)

vendredi 24 septembre 2010

Confusion

Les gens font souvent un vrai amalgame entre ces deux phrases:
- Je ne t'aime pas, et
- Je n'aime pas ce que tu fais.
Et pourtant, il y a une très grande différence entre les deux.

On peut aimer une personne mais ne pas toujours approuver ce qu'elle fait, ce qu'elle dit, ce qu'elle lit, etc., mais cela ne veut pas dire qu'on ne l'aime plus. Au contraire, se permettre cette franchise, oser lui dire ce qu'on pense vraiment, c'est la respecter, et c'est donc l'aimer. Aller dans son sens, alors qu'on pense le contraire, serait hypocrite et risquerait de fausser la relation.
Idem, lorsqu'on s'adresse à un enfant. Il serait bon de dire les choses ainsi : Je n'approuve pas ce que tu as fait, mais cela n'enlève en rien l'amour que j'ai pour toi. Cela éviterait bien des souffrances inutiles.
L'amour ou l'amitié, peu importe, ne sont pas des sentiments que l'on donne, et que l'on retire ainsi, du jour au lendemain, parce qu'en face, la personne a fait quelque chose qui nous a déplu. On aime la personne, mais on n'aime pas tout ce qu'elle fait, c'est tout.
Enfin, c'est ce que je pense... :-)

jeudi 23 septembre 2010

Il est permis de rêver...



Imaginez que vous avez la permission d'être heureux et de jouir pleinement de votre vie. Votre existence est libre de tout conflit avec vous-même et avec autrui.

Imaginez-vous vivre sans craindre d'exprimer vos rêves. Vous savez ce que vous voulez, ce que vous ne voulez pas, et quand vous le voulez ou non. Vous êtes libre de changer votre vie de la façon dont vous le souhaitez vraiment. Vous n'avez pas peur de demander ce que vous voulez, de dire oui ou non à quiconque.
Imaginez-vous vivre sans craindre d'être jugé par autrui. Vous n'adaptez plus votre comportement en fonction de ce que les autres peuvent penser de vous. Vous n'êtes plus responsable de l'opinion d'autrui. Vous n'avez plus besoin de contrôler quiconque, et personne ne vous contrôle plus non plus.
Imaginez-vous vivre sans juger les autres. Vous pouvez facilement leur pardonner et vous détacher de tout jugement à leur égard. Vous n'avez plus besoin d'avoir raison, ni de donner tort à autrui. Vous vous respectez vous-même, ainsi que les autres, et ceux-ci vous respectent en retour.
Imaginez-vous vivre sans craindre d'aimer et de ne pas être aimé. Vous n'avez plus peur d'être rejeté, ni besoin d'être accepté. Vous pouvez dire : Je t'aime, sans honte ni justification. Vous pouvez parcourir le monde le coeur totalement ouvert, sans craindre d'être blessé.
Imaginez-vous vivre sans avoir peur de prendre des risques et d'explorer la vie. Vous n'avez plus peur de perdre quoi que ce soit. Vous ne craignez plus d'être vivant, et vous n'avez pas peur de mourir.
Imaginez que vous vous aimez tel que vous êtes. Vous aimez votre corps tel qu'il est, et vos émotions telles qu'elles sont. Vous savez que vous êtes parfait comme vous êtes.

Les quatre accords toltèques, Don Miguel Ruiz, p.110-111.



Il est permis de rêver, pense-t-on en lisant cet extrait, mais ne dit-on pas que rien n'est impossible si on le désire VRAIMENT !...
Je vous conseille de lire ce petit livre. Il est clair et vite lu. Et sa lecture est très enrichissante. Je le feuillette souvent. De plus, il est plein de pensées positives et il fait du bien.

mercredi 22 septembre 2010

Un autre rêve...

Je suis en voiture sur l'autoroute, et j'essaie de rattraper la voiture où se trouvent mes fils et leur cousin. Mais leur voiture est plus puissante, et au bout d'un moment, je renonce, et je prends une bretelle de sortie.

Toujours dans le même rêve, je gare ma voiture sur une place. Et je déambule à travers les rues d'une ville. Je vais faire des courses (des cadeaux pour Noël, il me semble). Je vois plein de jolies petites choses à offrir, en vitrine, mais je n'achète rien. Et lorsque je décide de retourner à ma voiture, schéma classique dans un rêve, je ne me rappelle plus où je me suis garée. Habituellement, lorsque je rêve à cela, je commence à paniquer, je cherche et évidemment je ne retrouve pas ma voiture. Mais dans celui de cette nuit, je n'angoisse pas, et j'arrive à refaire en sens inverse tout le trajet de l'aller. Et ouf ! j'aperçois ma voiture sur la place où je l'avais garée.
Et je me réveille...


Dans la première partie du rêve, il me semble évident que je réalise que ma jeunesse est derrière moi, et qu'il est inutile de courir après, c'est du passé.
Dans la deuxième partie du rêve, ma foi, il me semble que je deviens plus sûre de moi, et que j'arrive à surmonter cette difficulté avec aisance (sourire).

mardi 21 septembre 2010

La pensée engendre la pensée

Unissez-vous avec respect, et aussi profondément que vous le pouvez, à vos pensées les plus élevées. Chaque pensée accueillie et notée est comme l'oeuf dans un nid : d'autres seront déposées à côté. Les pensées jetées ensemble au hasard forment un cadre où d'autres choses seront notées et décrites. Peut-être est-ce là l'intérêt principal de l'habitude d'écrire, de tenir un journal ; nous nous souvenons de nos meilleures pensées et nous nous entraînons. Mes pensées forment ma société. Elles ont une individualité, une existence séparée, une personnalité. Si, par hasard, j'ai noté quelques pensées sans lien et que je les réunisse, elles m'ouvrent tout un nouveau champ, où il est possible de labourer et de réfléchir. La pensée engendre la pensée.
(Henry David Thoreau)


Je disais l'autre jour que j'avais environ 50 brouillons* de billets. En fait, je me rends compte, en lisant cette citation, que ce ne sont pas des brouillons que j'ai, mais ce sont des pensées, des pensées que j'ai notées, au fur et à mesure qu'elles me venaient à l'esprit. Et ces pensées, je vais peut-être pouvoir les réunir, comme le dit Henry David Thoreau, pour m'ouvrir un "nouveau champ" où il me sera "possible de labourer et de réfléchir". Cette idée me plaît beaucoup ! (sourire)

Cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur ce philosophe --> Henry David Thoreau

*que j'ai eu la bonne idée de ne pas avoir encore jetés !... ;-)

lundi 20 septembre 2010

Rêve d'une nuit de septembre

J'ai fait ce rêve il y a quelques jours déjà, et je ne sais pourquoi, il me revient en mémoire ce matin :

Le feu a pris dans la forêt, derrière la maison. Il avance à toute allure. Il passe dans le pré, brûle tout sur son passage. Il arrive sur la maison. La maison brûle, entièrement.
Je me retrouve dehors avec juste un petit sac contenant quelques papiers, et je me dis : "Eh bien voilà, je dois reprendre tout à zéro, maintenant..."

vendredi 17 septembre 2010

Une histoire de brouillons

Je crois bien que je vais faire du tri dans ma "remise" à brouillons...
J'explique pour ceux qui ne tiennent pas de blogs et qui n'en connaissent pas le fonctionnement. A l'intérieur du blog, il y a un endroit où l'on prépare nos billets, et si l'on ne veut pas publier ceux-ci tout de suite, on les met en "brouillons". Ils attendent donc bien sagement.
Je suis allée compter mes brouillons, tout à l'heure. J'en ai comptabilisé plus de... 50 !!... Bon, il s'agit souvent de quelques idées ne demandant qu'à être développées. Mais voilà, lorsque je les ai écrites, ces idées, j'avais un autre état d'esprit. Et je crois bien que je vais en mettre une bonne partie au panier, de ces brouillons ! hop !... Je me gênerais, tiens donc !... ;-)
C'est comme pour les livres, en fait. On achète parfois certains livres, à une certaine période, et puis, on n'a pas le temps de les lire, alors on les met de côté, en se disant qu'on les lira plus tard. Mais plus tard, notre vie a évolué, nos idées aussi, et ils ne nous parlent plus.
C'est pareil avec certains de ces brouillons, en fait. Je n'ai plus envie de les développer, ils ne m'intéressent plus. Je ne vois pas l'intérêt, maintenant, de parler de choses qui ne me passionnent plus... Pourtant, d'habitude, je suis plutôt "conservatrice", mais je dois changer, sans doute... Et le changement, c'est la vie ! ;-)

Enfin bref, c'était juste une histoire de brouillons, ou une histoire "brouillon", comme vous voulez, rien de plus !... ;-)

Sur ce, je vous souhaite de passer un très bon week-end et je vous embrasse bien fort.

mercredi 15 septembre 2010

Ma si jolie campagne

Après une petite semaine de vacances (qui n'était pas prévue), je reviens enfin. Je pensais revenir plus tôt, mais comme le travail tardait à arriver, j'ai prolongé mon séjour de quelques jours, et j'avoue que cela m'a fait un bien énorme !

J'ai vraiment de la chance, je me rends compte, d'avoir ce petit coin de paradis (ma petite maison bleue, pour ceux qui ne le savent pas encore ;-)) où me rendre lorsque j'ai besoin de me reposer, de me ressourcer, de recharger les batteries, de changer d'air. Dès que je me retrouve là-bas, c'est comme si je me trouvais très loin de chez moi (elle n'est pourtant qu'à une petite trentaine de kilomètres), mais l'effet dépaysant est instantané. Je prends enfin le temps de me poser et de respirer. Je mets mes chaussures de marche, je prends mon bâton, et je m'en vais sillonner les sentiers à travers la forêt, marcher dans les champs de blé fraîchement coupé, traverser les prés, passer d'une vallée à l'autre. Je savoure chaque instant. C'est le bonheur, quoi ! :-)

Vous voyez, sur la photo ci-dessous, ma petite maison bleue se trouve dans le petit village qui est tout au loin, droit devant vous. Vous le voyez ? Vous pouvez cliquer sur la photo pour voir en plus grand. J'ai fait cette photo lors d'une balade de plus de deux heures tout de même... (sourire)

J'irai vous visiter demain, il est trop tard pour ce soir.
Passez une douce nuit. Je vous embrasse.

jeudi 9 septembre 2010

Les gares, les trains

J'aime les gares, j'aime les trains. Peut-être parce que lorsque j'étais enfant, nous prenions le train pour partir en vacances avec mes parents et que c'était alors la fête !
Avant le départ, je me rappelle, mon frère et moi, nous étions excités comme des puces, on riait, on chantait ! on était heureux, quoi !
Mes parents expédiaient tout d'abord une grosse malle quelques jours avant. Le jour du départ, chacun muni d'une autre petite valise (trop heureux, nous les gosses, d'avoir notre petite valise), nous prenions tout d'abord le bus qui nous emmenait à la gare. Arrivés à la gare, nous allions sur le quai, attendre l'arrivée du train qui allait nous emmener... devinez ou ?!!... eh oui, déjà dans la petite maison bleue (qui n'avait pas encore les volets bleus à l'époque...) ! Nous montions dans le train, nous nous installions, et attendions avec impatience que le train se mette en route. Pendant le trajet, nous regardions, émerveillés, le paysage défiler sous nos yeux. Le train s'arrêtait à l'époque à une multitude de petites gares. Il fallait environ deux heures et demi pour s'y rendre. Et après, un cousin venait nous chercher en voiture pour finir d'arriver, car la gare n'était pas très proche de la petite maison. C'était une vraie expédition !... ;-)

Est-ce que ce sont ces souvenirs de jours de joie qui me font tant aimer les trains, les gares ? Peut-être bien que oui. :-)
Je n'ai pas souvent l'occasion de voyager en train, maintenant. C'est dommage.

Voici une photo de la gare de Besançon, prise de la fenêtre de l'hôtel où nous avons passé deux nuits au mois d'août.
C'était le matin, vers 8h. J'aime bien... :-)


Je repars demain matin quelques jours dans ma petite maison bleue.
A bientôt ! Bisous à vous.

lundi 6 septembre 2010

Je vais vous parler d'elle...

Je vais vous parler d'"elle"... Elle, c'est une jeune fille que j'ai appris à bien connaître, au fil des années...

Elle essaie d'être toujours avenante, gentille, souriante, même si parfois elle est contrariée et qu'elle sent la colère en elle ou les larmes monter. Elle sait très bien cacher ses émotions.
Même si elle est déçue par la réaction ou l'attitude de certaines personnes, elle leur trouve toujours des excuses. Elle trouve toujours des excuses à tout le monde, elle n'aime pas être fâchée, elle ne supporte pas.
En fait, sa peur principale est la peur de déplaire. Peur de déplaire, oui. Donc, elle va régulièrement dans le sens dans lequel les autres veulent qu'elle aille. Elle ne contredit que rarement, de peur qu'on ne l'aime plus si elle avait l'audace de le faire. C'est elle qui le dit. Et pourtant, elle en aurait des choses à dire...
Je commence à en avoir assez, tu sais ! m'a-t-elle dit l'autre jour, le coeur gros et au bord des larmes... parce qu'au fond d'elle, elle est en désaccord, et elle ne supporte plus d'être ainsi, elle ne supporte plus de ne pas oser, de toujours se taire...
Je lui dis qu'il faut qu'elle apprenne avant tout à être elle, qu'elle ne doit pas se laisser dominer par cette peur de déplaire. Si elle ne plaît pas à une personne, cela ne veut pas dire qu'elle déplaira à tout le monde. Non ! Et puis la vérité de l'autre n'est pas forcément la vérité de tous. Chacun a sa vérité, chacun peut penser différemment et les gens qu'on dit intelligents acceptent cette différence.
Ne dit-on pas que toute différence est enrichissante ? Alors...
Et puis, il faut qu'elle apprenne à dire non, lorsqu'elle a envie de le dire. Une fois qu'on a commencé, c'est même très agréable de savoir dire non, non à ce qu'on veut nous imposer, non à des idées non conformes à ce qu'on pense.
Elle a sûrement dû manquer de mots d'encouragements, de mots la complimentant sur ce qu'elle était, sur ce qu'elle faisait, et maintenant, elle a du mal avec cela. Elle se dévalorise toujours, elle n'ose pas entreprendre, elle a peur d'échouer. Et du coup, en effet, elle échoue ou bien elle n'arrive pas au bout de ce qu'elle a entrepris. Et c'est décourageant, à force...
Mais je vais l'entourer, je vais prendre soin d'elle*, je vais la prendre dans mes bras**, comme si j'étais sa mère... je vais la bercer doucement, tendrement... et lui dire des mots aimants... pour qu'elle prenne confiance en elle, pour qu'elle se sente aimée... et qu'elle ose enfin être "elle"...

*elle : cette jeune fille dont je vous parle, vous l'avez sans doute deviné, n'est autre que moi, il y a quelques (de nombreuses) années... mais il lui reste encore du chemin à parcourir... et je vais l'aider...
**Coumarine a fait un très beau billet à ce propos... -->Ici

dimanche 5 septembre 2010

L'amitié

L'une des plus jolies chansons de Françoise Hardy.
Je vous la dédicace à vous, mes ami(e)s du réel et du virtuel...
L'amitié, c'est si précieux... (sourire)

vendredi 3 septembre 2010

Les araignées

Deuxième thème de la journée, beaucoup moins sérieux que le précédent.

Aujourd'hui, j'ai sauvé... une araignée !...

En septembre, les jours diminuent, les fins de journées sont plus fraîches, les nuits plus froides, et les araignées rentrent dans les maisons. C'est bien connu.
De grosses araignées, en plus ! bien velues, avec de grandes pattes !...
Hier soir, avant d'aller me coucher (le soir, je ne suis pas bien téméraire), j'avoue en avoir tué deux... Je n'aime pas les tuer, mais la peur peut faire faire des choses bêtes... N'est-ce pas ?...
Tout à l'heure, avant de passer à table, je vais rincer un verre dans l'évier, et que vois-je ?... une grosse araignée qui était tombée au fond du bac ! Que faire ?... La tuer, encore ? comme les autres ?...
Non ! Celle-ci aura la vie sauve !
Je prends une casserole, une grande casserole, et je m'arrange, m'aidant du fond d'évier, pour la faire monter dedans. Et je sors vite dehors, en agitant bien la casserole, pour que l'araignée ne puisse pas en sortir. Je traverse l'allée, et je libère la "belle" !... et la bête, en même temps... ;-)
Je suis contente de moi !... Non seulement, j'ai vaincu ma peur (je l'ai regardée de près tandis qu'elle était dans l'évier, je me demande bien pourquoi ces petites bêtes nous font si peur...), et de plus, j'ai épargné une vie !...
Parce que les araignées, les insectes, les petites bêtes, c'est la vie aussi !...
Ma belle-soeur, qui est plus téméraire que moi, et qui ne craint pas ces petites bestioles, les prend même dans sa main pour les emporter dehors.
Je n'en suis pas encore là... (sourire)

Apprendre à se respecter

Pensée du matin :
Pour que les autres nous respectent, il faut tout d'abord apprendre à se respecter soi-même.


Article de Jacques Salomé paru dans Psychologies.com (extraits) :

Dans le monde d’aujourd’hui, dans les modes de vie qui sont les nôtres, se respecter relève d’une véritable ascèse et cela d’autant plus que nous commençons notre existence avec un handicap fondamental.
Nous sommes conditionnés ?

En effet, nous avons été, pour la plupart d’entre nous, définis très tôt par les désirs et les peurs de nos parents, conditionnés par les croyances, les valeurs et les pressions de notre environnement, asservis à des entités politiques et économiques face auxquelles notre liberté de choix et d’influence s’amenuise et, parfois même, est réduite à néant. "Je ne me sentais pas respecté chaque fois que ceux qui m’aimaient me dictaient, avec les meilleures intentions et la plus grande sincérité, comment je devais être, ce que je devais ressentir, ce que je devais dire."

- Se respecter suppose de prendre le risque de se définir. De se positionner, de s’affirmer et même de se confronter dans des rapports de force qui ne nous sont pas toujours favorables.
- Se respecter commence souvent par un conflit intrapersonnel qui se déplace sur un proche pour devenir un conflit interpersonnel.
- Se respecter suppose la capacité de dire non. Et, donc, celle de prendre le risque de faire de la peine à des proches, à des personnes significatives de notre vie.
- Se respecter, c’est accepter l’éventuelle frustration de ceux qui m’entourent quand je témoigne de ma différence, de mon altérité.
- Se respecter est une démarche d’amour à l’égard de soi-même chaque fois que ce que nous faisons ou disons est en accord avec ce que nous éprouvons.
- Se respecter est une lente démarche d’intégration qui ne relève pas de la simple volonté, mais qui s’inscrit dans un combat au quotidien.


Pour lire l'article dans son intégralité, cliquer --> ici

mercredi 1 septembre 2010

Ne faites pas de suppositions

Nous avons tendance à faire des suppositions à propos de tout. Le problème est que nous croyons ensuite qu'elles sont la vérité. Nous serions prêts à jurer qu'elles sont vraies. Nous faisons des suppositions sur ce que les autres font ou pensent, forts de quoi nous en faisons une affaire personnelle, puis nous leur en voulons et nous leur communiquons du poison émotionnel par nos propos. Voilà pourquoi chaque fois qu'on fait des suppositions, qu'on prête des intentions à autrui, on crée des problèmes. Nous faisons des suppositions quant aux raisons d'agir d'autrui, nous les interprétons de travers, nous en faisons une affaire personnelle, et nous finissions par créer tout un drame pour rien du tout.
Toute la tristesse et les drames auxquels vous avez été confrontés dans votre vie proviennent de cette habitude de faire des suppositions, de prêter des intentions à autrui et de prendre les choses personnellement. Le rêve de l'enfer tout entier découle de ces comportements.
(...)
Il vaut toujours mieux poser des questions que de faire des suppositions, parce que celles-ci nous programment à souffrir
.
Source : Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz, éd. Poches Jouvence, p. 65.

Exemples de suppositions :
- Vous êtes invités chez un couple d'amis. Lorsque vous arrivez, vos amis ont l'air de faire la tête, de ne pas être contents que vous veniez, que vous soyez là. Vous vous dites qu'ils ont quelque chose contre vous, que vous avez fait quelque chose qui leur a déplu, vous vous imaginez tout un tas de choses. Alors qu'en fait, ils se sont disputés juste avant que vous n'arriviez, et qu'une tension s'est créée entre eux, vous n'y êtes donc pour rien du tout...
- Une amie a dit qu'elle vous téléphonerait tel soir, à telle heure. Vous attendez, et le coup de fil n'arrive pas. Vous allez penser qu'elle vous a oubliée, qu'elle se fiche pas mal de vous, alors que, tout simplement, elle a eu un imprévu.

On peut en trouver plein des exemples ! Je suis sûre que vous en avez !

Et vous savez quoi ? Je suis la reine des suppositions, et je suis bien décidée à me soigner !... (sourire)