mardi 18 mai 2010

Le silence

J'ai énormément de mal à supporter le silence. Je veux dire le silence des autres. Ne pas avoir de nouvelles de quelqu'un qui vous est cher, par exemple. Je m'imagine toujours tout un tas de trucs et j'angoisse. Je me fais du mal inutilement parfois. Alors qu'un mot, juste un petit mot, un pauvre petit mot, ai-je envie de dire, rassure ou du moins permet de savoir où est la personne qui se tait, qui se tait volontairement, involontairement ou bien par négligence.
C'est terrible le silence, c'est pire que tout...
Et pour moi, le silence = absence = définitif. Et le mot définitif me panique, m'angoisse. Le côté définitif des choses. J'ai du mal à le gérer.
D'ailleurs, dans "définitif", n'y a-t-il pas "défin" (défunt)... Ces deux mots sont-ils de la même racine ? Il faudra que je cherche, je n'avais jamais fait jusqu'à maintenant ce rapprochement.
Savoir est mieux que le silence, même si les mots que l'on doit entendre ne sont pas ceux que l'on aimerait entendre. Mais au moins, on arrête d'être dans le flou...
Le mot silence évoque plein d'autres mots : il nous laisse dans l'incertitude, le doute, le questionnement, la souffrance, l'abandon, l'oubli... l'espoir, certes, aussi...
mais Boris Vian a dit :
Il vaut mieux être déçu que d'espérer dans le vague.
Et je pense qu'il a raison. Il vaut mieux le "savoir" que le "silence"...

12 commentaires:

  1. COUCOU FRANCOISE
    j'ai la même réaction que toi face au silence des autres, et curieusement je pensais être la seule. C'est vrai on se fait du mal, on imagine pleins de trucs...qu'on a vexé,ou blessé, ou....ou....
    Pourquoi ne pas dire les choses, même si c'est pas forcement sympa a entendre, au moins on est fixé.
    bisous, je continue la conversation sur ta boite mail.

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  2. Pff, il me plait trop ce blog. Si on pouvait y être 2 fois "membre" je l'aurais déja fait.

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  3. Le silence des autres...j'ai du mal, le silence des autres trop longtemps, j'imagine des tas de choses, je m'inquiète, j'ai peur qu'ils ne soient pas bien, et puis pour ma famille et mes amies j'ai peur qu'ils ne m'aiment plus, j'ai peur d'avoir blessé quelqu'un par inadvertance par une parole ou un geste ou encore une attitude. Je suis comme ça, je fais avec, je me dis qu'on est des êtres de confiance et responsable et que si quelqu'un de proche a besoin de moi ou un soucis il me le dira. Pour les amies, je me dis que si j'étais une "mauvaise fille", je n'en aurais pas. Les amies elles sont importantes pour moi, j'ose avec elles en les respectant.
    J'aime beaucoup la phrase de Boris Vian
    Bonne soirée, Michelle

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  4. Françoise, c'est assez dingue cette équation "silence = absence = définitif", je la ressens comme toi, depuis toujours, le définitif m'angoisse, d'où je pense ma difficulté avec le choix. Sans vouloir faire de la psychologie de bazar, je pense que cette peur est liée à la mort de mon père alors que j'étais trop jeune. Tes mots me touchent comme toujours, ce blog ne fait que me confirmer notre proximité. Je t'embrasse très fort.

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  5. tu dis des choses très justes, Françoise, des choses qui font résonance en moi
    (et en plus tu les écris très bien...)
    J'ai rattrapé mon retard de lecture, dû à mon absence de quelques jours...

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  6. @Marie, non, tu vois, tu n'es pas la seule. Cela fait du bien d'ailleurs de voir que l'on est plusieurs à le ressentir ainsi, cela rassure quelque part.
    Oui, il vaut mieux les mots, tant pis s'ils font mal, mais au moins on sait à quoi s'en tenir.
    Merci pour la suite sur ma boite mail (sourire).
    Bonne nuit à toi, Marie. Gros bisous.

    @Michelle, tout comme Marie et moi, je vois que tu ressens le silence comme nous. En fait, tout cela, montre que nous ne sommes pas assez sûres de nous, et que l'on doute toujours, l'on doute de soi.
    Oui, moi aussi, j'aime cette phrase de Boris Vian.
    Bonne nuit à toi aussi, Michelle, et merci de tes passages.

    @Kat, je ne suis pas du tout étonnée que tu ressentes cette équation comme moi, vois-tu (sourire). Pourquoi le définitif nous angoisse-t-il autant ? Pourquoi avons-nous du mal à l'accepter ? Peut-être est-ce que cette peur, tout comme toi, est liée à la mort de mon père également (je n'avais que 13 ans). Et depuis peu, la mort de mon frère l'a encore accentuée. Il est dur de dire "adieu" à quelqu'un, un adieu définitif...
    Oui, Kat, je confirme moi aussi notre proximité.
    Je t'embrasse très fort aussi. Douce nuit à toi.

    @Merci pour tes mots, Coumarine. Ils m'encouragent et me confortent dans le fait de continuer ce blog. Mais tu sais, ton blog n'y est pas pour rien (sourire).
    Bonne fin de soirée à toi.

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  7. Le silence c'est aussi la paix, et lorsque l'on a gouté à la vrai paix Françoise, alors là ......
    Amicalement

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  8. Je suis bien heureuse que tu aies trouvé le chemin de ce blog, Christian.
    Le silence, c'est aussi la paix ? Oui, sans doute. Il faut savoir accepter le silence des autres, et puis après, oui, peut-être peut-on trouver la vraie paix...
    Merci de ta visite, et bonne semaine à toi.

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  9. En fait Françoise, lorsque je parle de silence et de paix je fais bien-sur reference à la méditation qui lorsqu'on la pratique est source d'un calme d'une qualité, comment dire............ il faut essayer ;-).

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  10. Oui, Christian, je comprends bien ce que tu veux dire...
    Il faut essayer... Oui, peut-être que la méditation me ferait du bien, en effet, et que je trouverais ainsi ce silence et cette paix dont tu parles...

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  11. le silence nourrit l'imaginaire

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  12. Exactement, tu as tout dit, Laure...

    Les autres font ce qu'ils veulent de tes mots, tandis que tes silences les affolent. Tiens ta langue et ils se mettront en huit pour essayer de piger ce que tu ne dis pas.
    Fréderic Dard

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Merci pour vos petits mots que j'apprécie infiniment.

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